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Avez-vous déjà pensé à faire dire un trentain ?

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Solenn Varennes - publié le 30/10/21 - mis à jour le 05/03/24

Faire dire une messe pour le salut de l’âme d’un défunt est une pratique courante. Mais pourquoi pas une série de 30 messes ? Cette pratique ancienne, un peu oubliée mais néanmoins toujours en vigueur, est appelée le trentain grégorien.

Un trentain est une série de 30 messes célébrées par un prêtre de manière consécutive, dans le but de sauver les âmes du purgatoire. Cette pratique, remontant à la fin du VIème siècle, a été instituée par le pape Saint Grégoire le Grand (d’où le nom de trentain grégorien). Avant d’être nommé pape, saint Grégoire était abbé à l’abbaye de saint André, à Rome. A la mort de l’un des moines de l’abbaye, Justus, on découvrit dans sa cellule trois pièces d’or. Saint Grégoire, qui attachait une très grande importance à la discipline, ne pouvait pas laisser passer ce manquement à la Règle qui interdisait toute propriété individuelle. Devant la gravité de cette faute, le Père abbé décida donc de jeter le corps de Justus à la fosse commune. Cependant, la miséricorde l’emporta dans le cœur de saint Grégoire et celui-ci décida de célébrer une messe pendant 30 jours pour la délivrance du moine Justus. 

Une coutume “pieuse, approuvée et raisonnable”

« Ayez soin que pendant 30 jours, le Saint Sacrifice soit offert pour lui et qu’on ne manque pas un seul jour d’immoler la Sainte Victime à son intention » peut-on lire dans Dialogues, rédigé en 593 (L. IV, ch 55). Au terme du trentain, le moine apparut à l’un de ses frères dit-on et lui annonça qu’il était délivré et se trouvait désormais dans la lumière auprès de Dieu. Plus tard, le Seigneur fit la promesse à Saint Grégoire que toutes les âmes du purgatoire pour qui seraient célébrées 30 messes consécutives recevraient la même grâce de délivrance. Le pape Benoît XIV en 1752, puis la Congrégation des indulgences en 1884, qualifièrent cette coutume de “pieuse, approuvée et raisonnable”. Actuellement, l’usage du trentain est encore très répandu à Rome, beaucoup moins dans le reste de l’Italie et dans les autres pays. La pratique du trentain est rendue aujourd’hui plus difficile à cause notamment de la diminution des couvents d’homme et du manque de prêtres, souvent occupés au ministère paroissial. Néanmoins, il est toujours possible de le faire en respectant néanmoins quelques conditions. 

Il est tout d’abord absolument nécessaire que les 30 messes soient célébrées de manière consécutive. Le trentain doit être célébré pour une seule personne défunte. Il n’est en revanche pas requis que les messes soient célébrées par le même prêtre (en cas de maladie ou de décès), ni sur le même autel. Le montant de l’offrande pour la célébration d’un trentain grégorien proposée par l’Assemblée des Évêques de France s’élève à 580 euros. Cette offrande sert à couvrir les frais de fonctionnement de la paroisse ou du monastère et aide les prêtres à vivre. Il est important de rappeler que ce montant est donné à titre indicatif et qu’il ne doit pas être dissuasif. Faire célébrer un trentain pour une personne défunte qui nous est chère, c’est la confier à la miséricorde de Dieu, manifestée dans l’Eucharistie.

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