Il est tentant de voir le travail un fardeau douloureux et pénible à porter. Un fardeau que l’on souhaite éviter à tout prix. Pourtant, ce n’est pas ainsi qu’en parle la Bible et encore moins les écrits de saint Paul. En effet, celui que l’on surnomme l’apôtre des nations explique dans ses lettres aux Thessaloniciens qu’il fait tout ce qu’il peut pour gagner son pain.
Vous savez bien, vous, ce qu’il faut faire pour nous imiter. Nous n’avons pas vécu parmi vous de façon désordonnée ; et le pain que nous avons mangé, nous ne l’avons pas reçu gratuitement. Au contraire, dans la peine et la fatigue, nuit et jour, nous avons travaillé pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous. (2Th 3, 7-8)
Cela ne concerne pas ceux qui essayent sincèrement de trouver du travail mais sans succès, bien entendu. Ni ceux qui échouent à chaque entretien ou qui prennent leur retraite. Saint Paul s’adresse aux personnes qui n’essayent même pas de trouver du travail alors qu’elles en ont la capacité. En un mot, les paresseux. Pour l’apôtre, le travail est loin d’être un fardeau. Au contraire, c’est un sacrifice à offrir à Dieu. Tout travail est une occasion de louer le Seigneur. Saint Jean Paul II a aussi longuement parler de la dignité du travail dans l’encyclique Laborem Exercens. Il insiste en conclusion sur le progrès terrestre et spirituel que le travail permet. Puisse le chrétien qui se tient à l’écoute de la parole du Dieu vivant et qui unit le travail à la prière savoir quelle place son travail tient non seulement dans le progrès terrestre, mais aussi dans le développement du Royaume de Dieu auquel nous sommes tous appelés par la puissance de l’Esprit Saint et par la parole de l’Évangile. Le travail est une partie importante et saine de la vie terrestre. Il s’accorde parfaitement avec les enseignements de l’Évangile.