Élevé dans une famille catholique très pratiquante, Frédéric, 22 ans, s’est complètement éloigné de la foi une fois étudiant. Probablement, parce que dès l’âge de 18 ans, il a habité à l’étranger loin de ses parents, et que les jeunes cathos engagés dans différents mouvements charismatiques qu’il croisait parfois dans sa cité universitaire lui paraissaient “illuminés et ringards”. “Ce n’était pas pour moi : leurs veillées de prière et leurs happening d’évangélisation dans la rue samedi soir. En les voyant de loin, je changeais immédiatement de trottoir… rien que le style, les gestes, les chants m’effrayaient à l’avance… Et de toute façon mes doutes quant à l’existence de Dieu s’intensifiaient. Même s’Il existait, il ne faisait pas partie de l’essentiel de ma vie”, confie-t-il à Aleteia.
Un tête-à-tête avec un ami prêtre
Mais lors d’un des confinements liés à la pandémie, Frédéric a été forcé de rentrer à la maison à Paris pour suivre ses cours en ligne. Un dimanche, sa mère a eu l’idée d’inviter à déjeuner un ami prêtre. “Je n’étais pas emballé, mais à table, nous avons finalement beaucoup discuté sur tous les sujets qui m’intéressaient : la politique, l’histoire, mais aussi la religion. Je me sentais assez libre de lui parler ouvertement. À l’écoute, il soignait beaucoup ses réponses à mes questions qui étaient, je l’avoue, parfois un peu provocatrices. Cela m’a frappé quand il m’a dit : “Ce n’est pas grave si tu as horreur d’aller à la messe. Le Christ a tout son temps pour toi. Mais cela vaut la peine que tu lui fasses juste un petit signe, comme ça en passant… Peut-être un jour voudras-tu échanger avec lui de la même manière que nous discutons maintenant ?”
“Depuis ce déjeuner, je n’y ai pas trop pensé. C’est seulement il y a quelques semaines, en allant un matin à l’école, que je me suis rendu compte que je passais tous les jours devant une petite église, place Victor Hugo (XVIème). Et je me suis souvenu alors de ma conversation avec ce prêtre ami et de ces quelques mots : “Le Christ a tout son temps pour toi. Mais cela vaut la peine que tu lui fasses juste un petit signe, comme ça, un jour, en passant…”
Un cœur à cœur avec le Christ
Un petit flash pour le jeune étudiant : “Pourquoi ne pas faire cette année un défi de carême et m’arrêter cinq minutes dans cette église en disant à Dieu “Ok, je suis là, je m’arrête, je te confie ma journée, peut-être qu’un jour on va échanger un peu plus ?” Voilà, depuis cette décision, je suis sincèrement curieux du résultat au bout des quarante jours du carême”.