Si, à la question “Qu’est-ce qu’on a pour le dîner ?” posée innocemment par votre conjoint ou votre progéniture à 19h30, vous avez rarement d’autres choix que de répondre “je ne sais pas encore” ou de lâcher un immense soupir les yeux levés au ciel signifiant “tu me saoules avec ta question, j’y ai pensé trois fois dans la journée figure toi mais je n’ai toujours pas d’idée, et de toute manière il n’y a plus rien dans le frigo, et puis j’en ai vraiment marre de faire la cuisine tous les jours” (à ce stade, vous frisez le mental breakdown culinaire), alors ces quelques conseils tirés du livre J’arrête le burn out en cuisine (à paraître le 7 avril 2022 chez Eyrolles) seront sans doute d’un grand secours.
Certains diront, c’est une question d’organisation. Soit, mais laquelle ? Il n’y a pas une seule et unique bonne organisation en cuisine. L’organisation optimale est propre à chaque foyer, selon les disponibilités et les envies de chacun. Entre un batch cooking ultra rigoureux qui bouffe (et c’est le cas de le dire) la moitié du dimanche et un record hebdomadaire de pizzas surgelées englouties, il y a un immense champ des possibles ! Pourquoi ne pas cuisiner au jour le jour et s’avancer une fois pour le lendemain s’il est particulièrement chargé ? Préférez-vous consacrer une demi-journée à cuisiner pour la semaine ou vous mettre aux fourneaux vingt minutes tous les soirs ? A quoi consacrerez-vous ces vingt minutes quotidiennes de gagnées ? Quand et comment pouvez-vous partager les tâches avec votre conjoint ou vos enfants ? Quelle est l’organisation qui réduit au maximum votre charge mentale culinaire ? Autant de questions propres à chaque famille, dont les réponses donnent de bonnes pistes pour trouver l’organisation qui lui convienne.
Qu’est-ce que la charge mentale culinaire ? Ceux qui ne cuisinent que rarement ne voient pas du tout de quoi il est question : “Bah ce n’est pas si compliqué ! On n’a qu’à faire des pâtes !” A la longue, c’est lassant, et un peu étouffe-chrétien. En cuisine, la charge mentale ne se limite pas à trouver des idées de menus (pour cela, de nombreux sites et blogs fourmillent de recettes). Et elle n’est pas à confondre avec la charge opérationnelle qui elle, concerne le “faire”. Eplucher les pommes de terre par exemple, action nécessaire et non négligeable certes, mais qui implique en amont une certaine mobilisation de ses capacités cognitives : avoir eu l’idée d’un menu à base de pommes de terre, avoir mis les pommes de terre sur sa liste de courses, avoir prévu dans son agenda un créneau “courses”, et ce si possible avant 19h30 pour que les patates aient le temps de cuire, penser à faire un gratin XXL pour remplir la lunch box du petit dernier pour le lendemain… Bref, la charge mentale culinaire est vaste ! Et parfois pesante. Et elle revient… tous les jours, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente.
S’il n’y a pas une bonne méthode d’organisation, le but recherché ici est malgré tout de faire baisser cette charge mentale. Nécessairement, à un moment donné, cela passe par l’état des lieux de ce que vous avez dans vos placards et votre frigo, par l’élaboration des menus puis par la liste de courses. Oui, l’idéal est de respecter cet ordre-là ! « Le stock à disposition permet d’établir la base du menu, qui lui-même sert à établir une liste de courses efficace », résument les auteurs. Le menu est donc le pilier de l’organisation. “Sans lui, on risque le gaspillage et les dépenses inutiles, et notre liste de courses risque d’être incomplète”. Sans compter qu’anticiper les menus de la semaine réduit presqu’à néant sa charge mentale. Tout du moins pour ce qui concerne les repas. Et cela évite aussi de passer tous les deux jours à la supérette du coin. Alors comment échafauder des menus facilement ?
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Ne pas s’improviser cordon bleu si on ne l’est pas
Le menu doit vous ressembler. Si vous êtes adepte des plats vite faits bien faits, il n’est pas nécessaire d’imaginer des menus dignes des grands restaurants. Pas question non plus de caser toutes ces recettes que vous avez envie de tester depuis des mois ! Une ou deux nouvelles recettes par semaine pourquoi pas, mais ce n’est pas parce que vous anticipez vos menus que vous aurez concrètement plus de temps pour les préparer. Restez sur des plats qui vous ressemblent, que vous avez l’habitude de faire, que vous maîtrisez ! Sans quoi vous risquez d’abandonner la méthode au bout d’une semaine.
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Adapter le menu aux contraintes de la semaine
Le mardi soir, c’est tendu parce que les enfants ont des activités ? Le jeudi, vous rentrez tard du boulot ? Le mercredi, c’est votre ado ou votre conjoint qui cuisine ? Le dimanche, il y a la messe ! Alors a-dap-tez ! Prenez en compte le temps que vous aurez ou la personne qui sera aux fourneaux dans l’élaboration de vos menus.
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Créer des rituels
Idéal pour remplir rapidement les cases ! Si tous les dimanches soir, c’est “restes” ou tous les mercredis “crêpes”, vous gagnez du temps dans le choix des plats ! Certains font même des “dîners-petit dej”. Pour les plats ritualisés, la notion de plaisir est importante. “Ce qui compte avant tout, c’est que ce soit de bons moments !”, insistent les auteurs. Exit la culpabilité vis-à-vis de l’équilibre alimentaire, un rituel hebdomadaire ne représente qu’un repas sur 14 !
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Raisonner par catégorie de plat
Autre méthode très simple pour être efficace pour les menus et éviter de retomber tous les deux jours sur les pâtes ou les pizzas : associer un jour à une catégorie de plat. Exemple : le lundi, c’est tarte ou quiche, le mardi, gratins de légumes, le mercredi, crêpes, le jeudi, plats du monde (curry, couscous, fajitas…), le vendredi, riz, le samedi, dîner-apéro, le dimanche, plats en sauce, etc… Il ne s’agit bien sûr que d’une trame, les plats se déclinent ensuite en de multiples recettes.
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Annoter une liste permanente
Il est très utile de s’efforcer de noter sur un petit carnet spécialement dédié et toujours rangé au même endroit, des idées de recettes glanées ici et là, ainsi que les envies exprimées par vos enfants et conjoint. Ainsi, au moment de faire les menus, vous y pensez ! Plutôt que de vous arracher les cheveux : “J’avais une super idée hier ! Mais je n’arrive pas à la retrouver !” Page blanche. Dommage ! Très important également : notez sur ce petit carnet les ingrédients qui manquent dans vos placards dès l’instant où vous vous en rendez compte. Sans quoi il y a peu de chance de se rappeler d’inscrire sur sa liste de courses des ingrédients tels que la levure, la mayonnaise ou le vinaigre – ces ingrédients au long cours pour lesquels on est sûr archi-sûr qu’il reste un sachet, un pot ou une bouteille au fin fond du placard et en fait non! Vous éviterez ainsi de nombreuses déconvenues. Si vous êtes plus smartphone que carnet papier, parce que vous êtes digital native ou parce que, avouez-le, vous oubliez systématiquement votre liste de courses sur la table de la cuisine, il existe un bon nombre d’applications pour gérer sa liste de courses.
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Avoir quelques sources d’inspiration
Pourquoi ne pas suivre quelques comptes ou blogs de cuisine ? De quoi insuffler un peu d’inspiration et éveiller vos papilles ? Nous citerons l’incontournable Marmiton, le blog inspirant de Claire au Matcha, Papilles et Pupilles avec son tableau par catégorie, ainsi que Maman tambouille pour sa cuisine familiale, sans oublier, pour ce qui est des livres, la collection Simplissime (Hachette) qui porte si bien son nom.
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