526 personnes ont pris contact avec l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) a indiqué sa présidente, Marie Derain de Vaucresson, ce mercredi 6 avril dans le cadre de l’Assemblée plénière des évêques à Lourdes.
Près de six mois après l’annonce de sa création, où en est l’Inirr dans la reconnaissance et la réparation des victimes d’abus sexuels commis dans l’Église ? Présente ce mercredi 6 avril à Lourdes dans le cadre de l’assemblée plénière des évêques, sa présidente, Marie Derain de Vaucresson, a indiqué que 526 se sont adressées à l’instance depuis le 17 janvier. « 68% sont des hommes » et « une majorité est âgée de 56 à 70 ans », a-t-elle précisé. Dans « 70% des cas, les violences sexuelles ont été vécues entre 11 ans et 15 ans » et pour presqu’un quart « entre 6 et 10 ans ».
S’agissant de leurs attentes, « 23% souhaitent uniquement apporter leur témoignage, sans demande en termes de reconnaissance ou de réparation », « 46% souhaitent une reconnaissance », c’est-à-dire, par exemple, que soit formalisé le fait qu’elles ont été victimes, par un courrier ou par une rencontre avec un responsable d’Église ». Enfin, « 28% ne formulent aucune attente » en terme de reconnaissance.
La réparation financière
« 57% des personnes parlent d’une réparation, notamment financière », 19% « ne souhaitent pas » d’indemnisation et 24% n’ont pas d’attente sur ce thème, reprend encore la présidente de l’Inirr. Sur les 526 dossiers ouverts à l’Inirr, 54 situations sont en cours de règlement, a encore souligné la présidente de l’Inirr. « Ce n’est pas satisfaisant », a-t-elle dit, soulignant « la difficulté à recruter notamment des salariés » pour sa structure. Interrogée sur les barèmes d’indemnisation, elle a rappelé qu’un travail sur la question « d’un plancher » et d’un plafond » était « en cours », mais « pas tranché ». Elle avait déjà indiqué fin février que plusieurs niveaux d’indemnisation avec un plancher et un plafond.
De son côté, Gilles Vermot-Desroches, le président du Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs (Selam), la structure chargée de recueillir les fonds pour financer les demandes de réparation financière de l’Inirr, a souligné que « la quasi totalité des diocèses avaient donné ». En janvier, il avait annoncé que 20 millions d’euros avaient été recueillis.
