Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Les travaux ne sont pas tout à fait terminés au musée de Fourvière qui fait l’objet d’une restauration d’envergure ces derniers mois. Mais l’occasion était trop belle de rendre hommage à une figure de la mission. La Lyonnaise Pauline Jaricot est béatifiée ce dimanche 22 mai. Alors l’institution rouvre ses portes exceptionnellement pour une exposition temporaire inédite, jusqu’au 15 août prochain, sur Pauline Jaricot, figure de la ville, qui œuvra toute sa vie pour les pauvres.
Fille de soyeux lyonnais du XIXe siècle, la jeune femme a contribué au renouveau missionnaire, en inventant l’œuvre de la Propagation de la Foi, devenue aujourd’hui les Œuvres Pontificales Missionnaires, et collecter des fonds afin de soutenir les missions : “Je suis faite pour aimer et agir. Mon cloître, c’est le monde”, disait-elle. Cette exposition montée avec l’aide du bureau français des OPM est une belle occasion de (re)découvrir la personnalité de Pauline Jaricot et son message particulièrement moderne, qui connaît, aujourd’hui encore, un rayonnement dans le monde entier.
Proposée sur quatre salles, l’exposition permet aux visiteurs de découvrir le Rosaire vivant, imaginé par Pauline, puis les lieux où la jeune femme vécu, sans oublier le contexte de l’église de l’époque et le développement du catholicisme social à Lyon, avant de s’attarder sur l’action des missionnaires envoyés sur les cinq continents.
Le Rosaire vivant
Toujours actuelle, l’intuition de Pauline Jaricot de se regrouper en réseaux, pour aider financièrement ou pour prier, est évoquée dans une première salle, notamment grâce à plusieurs objets dont un immense rosaire. Puis les visiteurs découvrent l’intérieur d’un appartement bourgeois lyonnais du XIXe siècle dans lequel Pauline Jaricot aurait pu vivre. On retrouve son portrait de jeune fille, celui lorsqu’elle est plus âgée et enfin son masque mortuaire. Y est également évoquée la figure du saint curé d’Ars, Jean-Marie Vianney, que Pauline côtoiera toute sa vie, ainsi que la piété de Pauline pour sainte Philomène.
Lyon et le catholicisme social
L’exposition permet également de s’immerger dans cette France du XIXe siècle, affectée par plusieurs chocs révolutionnaires et des révoltes populaires, mais aussi de se remémorer le bouillonnement de l’église de Lyon à cette époque. En effet, après l’affaiblissement de l’Église au lendemain de la Révolution, la France va connaître un nouvel élan religieux avec notamment l’envoi de très nombreux missionnaires. De grandes personnalités lyonnaises jalonnent également ce siècle, s’engageant dans un catholicisme social, comme Claudine Thévenet, Jeanne Garnier, Frédéric Ozanam, ou encore Antoine Chevrier.
L’exposition se termine sur l’œuvre de Pauline dans le monde, elle qui fut très soucieuse de réveiller les valeurs spirituelles tant à Lyon auprès des populations déshéritées qu’aux confins de la terre grâce à l’action évangélisatrice des missionnaires. Elle y consacrera sa fortune et sa vie en fondant L’œuvre de la Propagation de la foi, fruit de son engagement obstiné. À ne pas rater, ces œuvres provenant de tous les continents envoyées à Lyon par les missionnaires comme témoignages de leur sacerdoce auprès des autochtones. On peut également découvrir des reliquaires de missionnaires martyrisés.
Pratique :
Ouverture du musée le 20 mai, avec l’exposition Pauline, du 20 mai au 15 août 2022. Musée de Fourvière, 8 place de Fourvière, Lyon 5, ouvert tous les jours (sauf le dimanche matin) de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30.
En partenariat avec