C’est une nouvelle fois debout que le pape François est apparu à la fenêtre du Palais apostolique d’où il a prononcé ce dimanche 29 mai sa catéchèse devant une foule massée place Saint-Pierre. Le pape de 85 ans, qui souffre encore du genou, est revenu sur le sens de la fête de l’Ascension qui commémore la montée de Jésus au Ciel 40 jours après Pâques. À noter que l’Italie a fait le choix en 1977 de ne plus rendre férié le Jeudi de l’Ascension. L’Église italienne célèbre donc cette fête le dimanche qui suit.
“Jésus n’abandonne pas les disciples. Il monte au ciel, mais il ne nous laisse pas seuls”, a d’abord insisté le Pape, soulignant qu’”au contraire, c’est précisément en montant vers le Père qu’il assure l’effusion de son Esprit”. Ainsi, le Christ, “au lieu de rester proche de quelques-uns avec son corps, se fait proche de tous”. Comment ? Par l’Esprit saint qui “rend Jésus présent en nous, au-delà des barrières du temps et de l’espace, pour faire de nous ses témoins dans le monde”, a enseigné le successeur de Pierre.
L’Évangile veut nous dire que Jésus est le grand prêtre de notre vie, [qu’il] monte vers le Père pour intercéder en notre faveur, pour lui présenter notre humanité.
Le Pape voit d’ailleurs dans ce geste “l’amour de Jésus” pour tous les hommes. “Sa présence ne veut pas restreindre notre liberté. Au contraire, il nous fait de la place, car le véritable amour génère toujours une proximité qui n’écrase pas”, a-t-il détaillé. Sortant de ses notes il a précisé : l’Esprit saint est “proche mais il n’est pas possessif”.
Dans un deuxième temps, le chef de l’Église catholique est revenu sur la bénédiction que Jésus a accordée à ses disciples avant de partir. “C’est un geste sacerdotal”, a-t-il assuré, “l’Évangile veut nous dire que Jésus est le grand prêtre de notre vie, [qu’il] monte vers le Père pour intercéder en notre faveur, pour lui présenter notre humanité”.
Bénir les personnes que nous rencontrons
Le Pape a alors demandé aux chrétiens s’ils savaient être aussi “intercesseurs pour les autres”. “Savons-nous prier pour eux et bénir leur vie ?”, s’est-il interrogé. “Ou servons-nous des autres pour nos propres intérêts ?”. Il a alors confié aux fidèles la mission “d’intercéder pour l’espérance et les souffrances du monde” et de bénir “du regard et avec nos mots ceux que nous rencontrons tous les jours”.