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Il n’est pas évident de répondre aux appels de Dieu avec confiance au quotidien. Cette prière en cinq mots pourrait néanmoins aider dans la mesure où elle donne la clé de l’abandon. À trois reprises, le Seigneur appelle Samuel, le serviteur du prêtre Éli, mais le garçon se tourne vers son maître. À chaque fois, le garçon répond “Me Voici” au prêtre Élie sans comprendre que c’est Dieu qui l’appelle. C’est finalement le prêtre qui donne au jeune Samuel cette prière: Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant, et il lui dit : « Va te recoucher, et s’il t’appelle, tu diras : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” » (1 S, 3, 9).
Ces trois petits mots d’abandon sont bouleversants : Samuel consent à être tiré plusieurs fois de son sommeil. Dans son livre “Quand tu étais sous le figuier”, le père dominicain Adrien Candiard nous invite nous aussi à nous laisser déranger par le Christ : “La vocation vient nous déranger dans notre rangement, mais c’est parce qu’elle met tout ce bazar en place, qu’elle met à leur juste place tous les éléments de notre fouillis intérieur. Elle vient mettre de l’ordre, c’est-à-dire ordonner autour de notre vrai désir, de notre désir le plus profond. Notre vocation est en nous : c’est ce désir.”
Se laisser tirer du sommeil
Ce passage de l’Ancien Testament nous apprend aussi que l’homme a besoin d’un autre que lui-même pour entendre la voix de Dieu. Un ami, un proche, un religieux ou une religieuse sont autant de personnes qui aident le chrétien à discerner son appel, quel qu’il soit.
Enfin, c’est en pleine nuit que Dieu appelle Samuel à son service. Or, nous sommes tous un peu des Samuel : chacun a besoin d’être tiré du sommeil, au sens propre comme au sens figuré. Chacun peut se demander de quel sommeil il a besoin d’être tiré pour suivre Dieu. Disons donc à Dieu dans notre nuit ces quelques mots : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.”.