Originaire du village de Cirspiano, dans les Pouilles (sud de l’Italie) Michela Parabita, 30 ans, jusqu’à présent infirmière de métier, a prononcé fin juin ses vœux en public, à Manduria (dans le talon de la botte!), avant d’entrer dans le monastère des clarisses située dans la ville italienne. Devant une quinzaine de clarisses sorties pour l’occasion, et de nombreux fidèles de la ville, Michela a fait sa demande de première profession religieuse de vœux temporaires à l’évêque des lieux, Mgr Vincenzo Pisanelli, avant d’entrer dans le cloître pour toute sa vie “si Dieu le veut”.
“Michela est prête à renoncer à tout pour posséder “le ‘tout’ qu’est Dieu”, a ainsi déclaré Mgr Pisanelli sur la place. ” La vie cloîtrée signifie couper avec tout ce qui n’est pas l’amour. Et Michela, comme nouvelle religieuse, a été appelée par Dieu à parler aux hommes et à convertir les cœurs”, a ajouté l’évêque.
“Je me sentais chez moi”
C’est une vocation radicale que choisie cette femme de 30 ans, en consacrant sa vie au silence et à la solitude. Elle l’explique en toute clarté, racontant avoir choisi d’entrer dans cette communauté “parce que je me sentais chez moi”. “J’avais tout, et pourtant il me manquait quelque chose pour donner un accomplissement à ma vie”. Pour elle, le cloître est une réponse, une assurance, un don : cela signifie “se donner entièrement à Dieu et aux autres, sans s’oublier soi-même.”
Pour Michela Parabita, le choix de devenir religieuse cloîtrée a été pourtant un processus difficile dont elle ne se cache pas. Cela a nécessité du temps pour en comprendre le sens, et le sens de sa vie, et même, aujourd’hui encore, une certaine insécurité : “Oui, j’ai peur, mais j’ai aussi beaucoup de confiance en Dieu avant tout, et en l’homme”. Et elle admet courageusement également les difficultés rencontrées par sa famille, “ils ne sont pas tout à fait d’accord avec ma décision, mais quand on aime une personne, on essaie de tout accepter.”