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[REPORTAGE] Une marée de servants d’autel français déferle sur Rome 

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Un des groupes de servants d’autel du diocèse de Tours devant Devant l’église Saint-Yves des Bretons, à Rome

Hugues Lefèvre - publié le 24/08/22

Plus de 2.500 servants d'autel venus des quatre coins de France sont actuellement en pèlerinage à Rome. Ce mercredi, un grand jeu-rallye était organisé dans le centre historique de la capitale italienne autour des églises françaises. L'occasion de rencontrer des centaines de jeunes de tous horizons rassemblés par leur joie commune de servir la liturgie. Reportage.

« Tutti sono Francese ?! » Dans une petite rue pavée du centre historique de Rome, une concierge italienne adossée à sa porte est impressionnée. Depuis ce matin, des flots ininterrompus de jeunes servants d’autel inondent le cœur de la Ville éternelle. Chapeaux de paille vissés sur la tête, les plus de 2.500 enfants et adolescents venus de l’hexagone ne passent pas inaperçus. Répartis par petits groupes, tous ont reçu la mission d’aider un évêque à retrouver son chemin au moyen d’indices laissés dans chacune des cinq églises françaises de Rome. En quelques minutes, la ville de saint Pierre et de saint Paul est devenue un terrain de jeu pour découvrir son patrimoine culturel et spirituel.

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Un des groupes de servants d’autel du diocèse de Tours devant la Trinité des Monts, à Rome.

Au pied du majestueux escalier menant à la Trinité-des-Monts, parmi la multitude de touristes, une voiture de police tente de se frayer un chemin, bien aidée par une « Ola » lancée par un des groupes de servants d’autel venus de Tours. En tout, le diocèse a envoyé une centaine de jeunes à Rome. « Nous avons fait 22h30 de bus pour venir ici ! », claironne Étienne, 11 ans, de la paroisse Notre-Dame de Choisille, à Saint Cyr sur Loire. Voilà près de quatre ans qu’il y sert la messe. Et ce pèlerinage à Rome est pour lui une grande aventure fraternelle et spirituelle.

À ses côtés se trouve Gabriel, en 6ème également, qui tient sur un carnet la longue liste des églises, fontaines et monuments devant lesquels il est passé depuis son arrivée dimanche. « C’est une très belle ville et c’est super de pouvoir être là, en pèlerinage, avec ses amis », souffle celui qui sert la messe chaque dimanche avec une dizaine d’autres enfants de chœur. « Cela me permet de mieux écouter, de mieux comprendre ce qui se passe », explique-t-il, alors que son groupe doit déjà repartir, au galop, vers une autre église.

Près de Saint-Yves des Bretons, autre église française de Rome, c’est un groupe du diocèse de Créteil qui s’attèle à dévoiler un QR-code en noircissant les cases d’une feuille distribuée par les organisateurs du jeu-rallye. « Aujourd’hui, j’essaye de faire de mon mieux parce que c’est ma fête ! », sourit Barthélémy, jeune servant d’autel, qui a déjà permis à son groupe de répondre à quelques questions de mots-croisés. « C’est la première fois que je viens en Italie et je n’en reviens pas de voir le nombre d’enfants de chœur ! », avoue-t-il. « Hier, nous étions tous à Saint-Jean de Latran pour la messe. C’était incroyable, je n’ai jamais vu une procession aussi longue. Et tout le monde chantait si fort ! », s’exclame l’enfant, des étoiles dans les yeux, insistant sur les chiffres : « 2.539 personnes en tout, 21 évêques, une centaine de prêtres. Tous en aube ! ».

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Clarisse, servante d’autel à la paroisse Saint Rémi, à Maisons-Alfort, est elle aussi ravie de cette expérience qu’elle attendait avec impatience depuis deux ans – la pandémie de Covid-19 a en effet entraîné à deux reprises le report du pèlerinage. « Vendredi, on rencontrera le pape François. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de vivre cela ! », confie celle qui s’est mise à servir la messe pour se « rapprocher de Jésus« . « Avant, dans l’assemblée, je m’ennuyais un peu », confesse-t-elle.

Quelques mètres plus loin arrive un groupe du diocèse de Meaux. Jeune séminariste, Timothée est heureux de voir une fraternité se forger parmi la cinquantaine de jeunes de son diocèse embarqués dans le pèlerinage. « Comme lors des JMJ, cela montre qu’on n’est pas seul pour témoigner de notre amour de Jésus », souligne-t-il. « Et puis c’est un temps spécial qui permet aux jeunes de rencontrer véritablement le prêtre, l’évêque ou bien le séminariste qui les accompagne. Ce dialogue est précieux, permet des conversations profondes sur la vie du chrétien, sa vocation », poursuit-il, expliquant avoir déjà répondu aux questions de certains sur le célibat.

Devant l’église Saint-Louis des Français, prise d’assaut par les groupes de servants, Jérôme, un des responsables des groupes de Tours, se réjouit de voir la ferveur et la diversité de ces centaines de jeunes chrétiens rassemblés. « De notre diocèse, nous venons avec des enfants de paroisses rurales et de la ville, avec des réalités et des sensibilités différentes », explique le père de 8 enfants ; « Tout cela se mélange, se rencontre… C’est beau ».

Quand on est à genou devant l’Eucharistie, on revit le même miracle. Et cela fait du bien;

À la demande de son évêque, ce laïc constitue désormais avec quatre autres pères de famille l’équipe d’animation des servants d’autel du diocèse. Ce pèlerinage romain est pour eux le fruit de longs mois de travail durant lesquels ils se sont notamment efforcés de réduire le coût du périple afin de faire participer le plus grand nombre de servants d’autel. « Nous sommes d’une région vinicole et nous avons donc, avec des producteurs, élaboré deux « Cuvée des Servants », une de Chinon et une de Vouvray. Nous avons récolté 20.000 euros ; ce qui a permis de faire baisser le prix du voyage à 425 euros », se félicite-t-il, plein de projets pour la suite de sa mission. 

Son fils, Pierre, présent à Rome avec lui, mesure la chance de vivre cette expérience, lui qui dit « prendre des forces pour la semaine à venir » à chaque fois qu’il sert la messe le dimanche. « Quand on est à genou devant l’Eucharistie, on revit le même miracle. Et cela fait du bien ».

Vendredi, les 2.500 servants d’autel revêtiront de nouveau leur aube pour une procession historique depuis l’obélisque de la place Saint-Pierre jusqu’à la basilique. « Cela risque d’être mémorable », glisse Jérôme, tout en comptant pour la énième fois son groupe qui progresse dans les rues sinueuse de la ville.

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EnfantsLiturgiePèlerinageRome
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