Aleteia logoAleteia logoAleteia
Vendredi 29 mars |
Aleteia logo
Au quotidien
separateurCreated with Sketch.

Travail, mariage, éducation… Faites-vous aider par ces champions du discernement

Article réservé aux membres Aleteia Premium
web3-woman-home-window-cosy-morsa-images-getty-images

Morsa Images/Getty Images

Marzena Devoud - publié le 05/10/22

Si certaines décisions sont faciles à prendre, d'autres nécessitent parfois un véritable discernement. Seulement, difficile de faire le tri dans ses pensées qui vont parfois dans tous les sens… Voici quelques clés et conseils des grands saints pour savoir faire les bons choix.

Je démissionne ou pas ? Je vote ou je m’abstiens ? Je me marie ou pas ? Comment faire le bon choix ? Comment bien discerner ? D’ailleurs, ce terme de « discernement » aux multiples sens peut faire un peu peur… Alors comment s’y retrouver et rejoindre ainsi la volonté de Dieu ? Le dictionnaire indique que discerner, c’est prendre conscience de la nature ou de la valeur de quelque chose, démêler le vrai du faux, peser tous les éléments qui sont à disposition, pour pouvoir porter un jugement face au choix devant lequel la personne se trouve. Le discernement est ainsi lié à la décision. « C’est cela qui est précisément très difficile pour moi », confie Clara, 34 ans, à Aleteia. Cette chef de produit dans une boîte de cosmétiques et mère de deux enfants en bas âge le reconnaît : « Je suis une éternelle indécise. Qu’il s’agisse d’une situation banale : faire défiler le menu de Netflix à l’infini, si bien qu’il est trop tard pour regarder quoi que ce soit. Ou qu’il s’agisse de faire enfin un saut dans le vide, quitter Paris et trouver un job qui ait du sens. Il y a toujours cette même question qui ne me lâche pas : et si j’étais en train de faire une grosse bêtise en disant oui ? »

Décider ne va pas sans se décider pour Dieu

REFLEXIVE

Dans le flux des pensées qui traversent l’esprit et qui s’entrechoquent face à un choix important, comme dans le cas de Clara, comment peut-on discerner correctement ? Et aussi, comment peut-on être sûr qu’une fois la décision prise, celle-ci rejoint la volonté de Dieu ? Pour tout chrétien, le discernement est fondamentalement spirituel. Comme le soulignent saint François de Sales et saint Ignace de Loyola, décider ne va pas sans se décider pour Dieu.

Le discernement tend vers ce qui est bon : entre deux choses, deux solutions qui peuvent être bonnes l’une comme l’autre, la personne qui croit en Dieu cherche à percevoir sa volonté. « Chercher et trouver Dieu en toutes choses » : ce conseil de saint Ignace de Loyola apprend à se préparer à déchiffrer une indication de sa part, pour comprendre et faire des bons choix. Au quotidien, mais aussi dans les moments de changement radical, que cela concerne la vie sociale, affective ou professionnelle.

C’est dans le « hasard apparent » que Dieu œuvre, « à travers des événements imprévisibles, et même dans les contretemps ».

Le pape François, qui a lancé le 31 août 2022, un nouveau cycle d’enseignement sur le discernement lors de l’audience générale du 7 septembre, a invité le chrétien à être particulièrement attentif « aux choses inattendues. » Car c’est dans le « hasard apparent » que Dieu œuvre, « à travers des événements imprévisibles, et même dans les contretemps ». Le signe est toujours « signe de quelque chose ». Le travail de l’intelligence et de la foi consiste donc à remonter du signe à la réalité révélée par le signe. Ainsi la Création renvoie-t-elle au Créateur. L’Imitation de Jésus-Christ précise qu’il n’y a pas de « créature si petite, si humble soit-elle, qui ne révèle la bonté de Dieu ». Par conséquent, les signes de cet amour sont partout. Il faut juste savoir les discerner. C’est-à-dire écouter son cœur et son intelligence, demander conseil aux autres et prier l’Esprit saint.

Cinq étapes nécessaires pour bien discerner

HUSBAND,WIFE,HUG

Ce sont justement les étapes du discernement. Le père Pascal Ide, auteur du livre Comment discerner (éd. de l’Emmanuel) donne quelques clés pour apprendre à exercer cette capacité de l’esprit à juger clairement et sainement des choses.

Cinq étapes nécessaires pour faire un bon choix :

1. Écouter son cœur : par quoi est-il habité ? Par quels désirs mais aussi quelles peurs ?
2. Se mettre à l’écoute de la loi qui énonce l’universel et qui énonce le bien.
3. Exercer son intelligence. Saint Ignace de Loyola, à l’origine des fameux exercices spirituels, disait que « la première façon de faire une bonne et saine décision, c’est de n’utiliser rien d’autre que le raisonnement pieux et fidèle de son intelligence ». Dans cette troisième étape, il peut être intéressant de poser le « pour » et le « contre » sur une feuille de papier.
4. Prendre conseil auprès des autres, sans pour autant leur laisser la décision.
5. Se laisser conduire par l’Esprit saint.

La boussole des inspirations intérieures

web3-woman-thinking-concentration-face-jose-luis-pelaez-inc-getty-images.jpg

Lors de ces différentes étapes du discernement, il est important d’être attentif à ses émotions. Cela peut être un bon fil conducteur dans le choix à poser. « Voir ce qui me donne le plus de bien, le plus d’énergie. » C’est un très bon critère de mesure. Celui qui consiste à voir, dans un acte de liberté, l’énergie qui jaillit en nous. On mesure alors que la liberté n’est pas mentale ou superficielle, mais qu’elle jaillit du plus profond de nous-même » comme l’explique Pascal Ide dans son livre. De son côté, dans l’Introduction à la vie dévote, saint François de Sales recommande de se rendre attentif aux « inspirations intérieures », c’est-à-dire à « tous les attraits, les mouvements, les sentiments de contrition, les lumières, les connaissances que Dieu fait connaître en nous. » Ces inspirations soufflées par l’Esprit sont d’une extrême délicatesse, elles ne s’imposent jamais de force à la liberté de l’homme. Elles sont si subtiles qu’elles peuvent passer tout simplement inaperçues. La personne qui ne cultivera pas un certain silence dans sa vie, pourra difficilement entendre la voix de l’Esprit.

Pour savoir les distinguer et entendre la voix de l’Esprit saint, le religieux conseille de repousser systématiquement les pensées toxiques. Le mieux, c’est pour lui de pratiquer le plus souvent possible la prière du cœur, de se décharger des soucis en les confiant à Dieu et enfin de se méfier de son propre perfectionnisme, qui est le réel ennemi de l’humilité.
Et une fois l’oreille intérieure attentive tendue et la prière centrée sur l’essentiel, pour saint François de Sales comme pour les autres grands saints, il y a une seule règle d’or : l’amour.

Découvrez leurs pensées lumineuses pour apprendre à bien discerner :

La suite est réservée aux membres Aleteia Premium

Vous êtes déjà membre ?

Gratuit et sans aucun engagement :
vous pouvez résilier à tout moment

et je bénéficie des avantages suivants

Aucun engagement : vous pouvez résilier à tout moment

1.

Accès illimité à tous les contenus « Premium »

2.

Accès exclusif à la publication de commentaires

3.

Publicité limitée aux partenaires de Aleteia

4.

Réception exclusive de la newsletter “La lettre du Vatican”

Et vous soutenez le média qui porte vos valeurs chrétiennes
Et vous soutenez le média qui porte vos valeurs chrétiennes
Tags:
conseilsdiscernementFrançois de SalesIgnace de loyolaPape Jean Paul IIThérèse de Lisieux
Soutenez l’aventure missionnaire qu’est Aleteia !

Vous n’avez jamais fait un don à Aleteia ?  De grâce, faites-le, maintenant.

Aleteia se doit d’être gratuit : les missionnaires ne font pas payer l’évangélisation qu’ils apportent. Grâce à cette gratuité, chaque mois 10 à 20 millions d’hommes et de femmes - majoritairement des jeunes -, visitent la cathédrale virtuelle qu’est Aleteia. Mais vous le savez, si l’entrée de nos églises n’est pas payante, c’est parce que les fidèles y donnent à la quête.

Vous aimez Aleteia ? Vous voulez être de l’aventure missionnaire qu’est Aleteia ?

Alors, sans attendre, aujourd’hui même, donnez !

*avec déduction fiscale
Top 10
Afficher La Suite
Newsletter
Recevez Aleteia chaque jour. Abonnez-vous gratuitement