Chaque jour, Aleteia vous propose une sélection d'articles de la presse internationale concernant l'Église et les grands débats qui préoccupent les catholiques à travers le monde. Les opinions et les points de vue exprimés dans ces articles ne sont pas ceux de la rédaction.
Vendredi 7 novembre 2022
2 – L’ascension du cardinal Grech
3 – Un cardinal opposé au transfert de l’ambassade britannique à Jérusalem
4 – L’appel de l’Église pour la situation désespérée au Tigré
5 – Le pape au Bahreïn : un “signal” à l’islam chiite
1Jean Paul II et Benoît XVI, gardiens du Concile
Quand il convoque le concile Vatican II, Jean XXIII veut “raviver la foi christocentrique de l’Église afin de convertir le monde moderne”, estime le théologien américain George Weigel, qui était étudiant à cette époque. Le but, explique-t-il, était de donner à l’Église un langage que le monde pourrait entendre. Mais l’application du Concile a été remplacée souvent par une interprétation hors des textes, “l’esprit du Concile”, souligne-t-il. Il estime par exemple qu’en matière de liturgie, la constitution apostolique Sacrosanctum Concilium a été très mal lue et considère que c’est pourquoi les papes ont tenté de corriger les mauvaises interprétations qui ont surgi après le Concile.
Mais, regrette-t-il, le motu proprio de François Traditionis custodes a “rendu les choses pires plutôt que meilleures”. Considérant le dialogue de l’Église avec le monde, George Weigel critique l’apparition d’une “Église du woke” qui dénie les vérités de l’anthropologie biblique. Déplorant la “crise ecclésiastique” qui frappe l’Église en Allemagne, George Weigel explique que le Concile ne donne pas de “clé autoritaire” pour conformer son application, mais que ce sont Jean-Paul II et Benoît XVI qui se sont chargés d’en fournir. Et la principale, assure-t-il, aurait été délivrée lors du synode des évêques de 1985, quand l’Église a été définie comme une “communion des disciples en mission”. L’Église qui suit ces enseignements aujourd’hui, assure George Weigel, est celle qui prospère, au contraire des chimères des interprétations “light” de Vatican II.
NCR, anglais
2L’ascension du cardinal Grech
Le cardinal Mario Grech, 65 ans, est une personnalité qui monte au Vatican et le média américain The Pillar en explique les raisons. Ancien évêque du petit diocèse de Gozo, à Malte, le jeune prélat a été placé à la tête du Synode des évêques en 2019 par le pape François. Promu cardinal un an après, Mario Grech est devenu une personnalité centrale au Vatican lorsque le pontife argentin a décidé de lancer son vaste Synode sur la synodalité. Ce processus de 2 ans censé rendre l’Église plus à l’écoute du Peuple de Dieu “restera probablement dans les mémoires comme la pierre angulaire de l’héritage du pape François”, explique l’auteur de l’article.
Alors certains à Rome, commencent à considérer le cardinal Grech comme un héritier naturel du pape argentin, celui qui, en cas de conclave, “sera le mieux équipé pour poursuivre une grande partie de la vision du pape pour l’avenir”. The Pillar raconte comment le secrétariat du Synode est devenu en quelques mois le moteur de l’appareil vatican. « Des responsables de plusieurs départements du Vatican ont déclaré à The Pillar que [le secrétariat] fonctionne désormais comme un nouveau type de « premier dicastère ».
Un autre responsable à la Curie a confié que « le cardinal Grech est au milieu de tout ». Bref, le Maltais est le cardinal qui incarne cette nouvelle ère synodale dans l’Église catholique. Mais l’article conclut en nuançant un peu : si cette Église synodale devient synonyme de crise ecclésiale permanente, sa stature pourrait en pâtir.
The Pillar, anglais
3ET AUSSI DANS LA PRESSE INTERNATIONALE…
Un cardinal opposé au transfert de l’ambassade britannique à Jérusalem
Dans une lettre écrite à la Première ministre britannique, le cardinal Nichols, archevêque de Westminster, exprime sa préoccupation devant le projet de transférer l’ambassade du Royaume-Uni en Israël de Tel Aviv à Jérusalem.
Vatican News, français
L’appel de l’Église pour la situation désespérée au Tigré
L’Église catholique en Ethiopie lance un cri pour que soit enfin mis un terme aux combats qui continuent de dévaster la région du Tigré, au nord du pays. Dans la région, 9 millions de personnes seraient menacées par la faim.
Focus On Africa, italien
Le Pape au Bahreïn : un “signal” à l’islam chiite
Pour Mgr Hinder, vicaire apostolique pour l’Arabie du nord, estime que le voyage du pape François début septembre au Bahreïn est une stratégie positive d’approche des différents courants de la foi musulmane. Au petit royaume vivent majoritairement des chiites mais ce sont des sunnites qui le dirigent.
AsiaNews, italien