Une renonciation inhabituelle. Quarante jours après avoir été officiellement nommé par le pape François évêque auxiliaire de Rennes, le père Ivan Brient a annoncé le 16 novembre qu’il renonçait à sa mission en raison de “problèmes de santé”. “Après avoir consulté, des signes alarmants de début de burn out ont été clairement diagnostiqués”, explique-t-il. “Ces signes m’ont permis de comprendre que j’étais d’une part, fatigué, et que, d’autre part, j’appréhendais les tensions que cette mission allait susciter en moi et que j’aurais des difficultés à les affronter”. “Deux médecins m’ont vivement conseillé d’arrêter tout de suite, sous peine d’entrer dans le burn out”, résume-t-il.
Après en avoir discuté avec le nonce et Mgr Pierre d’Ornellas, l’archevêque de Rennes, il a donc décidé “de ne pas aller plus avant dans cette mission”. “La charge me paraissait trop lourde et je ne voulais pas prendre le risque de devoir abandonner en cours de route, ni de ne pas pouvoir accomplir correctement cette mission d’évêque auxiliaire”, détaille le père Ivan Brient.
Je sais que le Seigneur sait toujours ouvrir des chemins nouveaux alors même que nous pensons nous trouver dans une impasse.
Dans un courrier adressé le 28 octobre dernier, le père Ivan Brient a présenté au Pape, “avec regret mais dans la paix”, sa renonciation. Une renonciation que François a acceptée le 16 novembre. “Avec regret, car j’ai le sentiment de vous abandonner avant même d’avoir servi votre belle Église diocésaine ; de faire demi-tour avant même de vous connaître”, regrette le prêtre. Mais “dans la paix, car je sais que le Seigneur sait toujours ouvrir des chemins nouveaux alors même que nous pensons nous trouver dans une impasse.”
Le père Ivan Brient reste donc pour le moment prêtre du diocèse de Vannes et est “disponible à la nouvelle mission que Mgr Centène voudra bien [lui] confier”. “Prions pour nos frères, les évêques dans leur mission de servir l’Église du Christ à la suite des Apôtres”, conclut-il. “Prions les uns pour les autres, afin que nous puissions toujours discerner la volonté de Dieu sur chacun de nous et sur son Église. Une Église belle, en constante conversion, toujours plus fraternelle, et cherchant à vivre au plus près de l’Évangile du Christ, dans la joie comme dans les épreuves. C’est cela notre Espérance.”