Cet hymne du XVIIIe siècle contient en lui-même les sept antiennes Ô de l’Avent, ces chants de la liturgie catholique qui accompagnent le Magnificat à l’office des vêpres durant les sept jours qui précèdent Noël. Elles sont ainsi nommées car chacune commence par l’interjection « Ô » adressée au Christ : Ô Sagesse, Ô Adonaï, Ô Rameau de Jessé, Ô Clé de David, Ô Soleil de justice, Ô Roi des nations, et Ô Emmanuel. Par ailleurs, l’acrostiche latin « ERO CRAS » des sept titres christologiques inversés (en miroir) des sept Ô latins (Sapientia, Adonaï, Radix, Clavis, Oriens, Rex, Emmanuel) peut se traduire par « Je serai demain ». La promesse de ce temps de l’Avent!
L’hymne de l’Avent Veni, veni Emmanuel est en réalité une paraphrase des grandes antiennes Ô dans la mesure où les sept couplets reprennent les sept invocations adressées au Christ. Le texte apparaît pour la première fois dans un hymnaire jésuite publié à Cologne en 1710. Mais l’édition de 1710 ne comptait que cinq strophes, les deux autres strophes (Veni, o Sapientia et Veni, Rex Gentium) ont été ajoutées au XIXe.
Il est magnifiquement interprété ici par un chœur espagnol : Canto Catolico.