Les 185 français sélectionnés “volontaires” et “représentatifs de la diversité de la société française” (tirés au sort, par téléphone, par la société Harris Interactive), se retrouvent pour un second week-end en tant que membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie, dans l’hémicycle du Palais d’Iéna, au Cese ( Conseil Économique Social et Environnemental), à Paris. Un chiffre plus élevé que les 150 participants annoncés afin de prévenir des risques de défection sur toute la durée de la consultation, car les Français sélectionnés doivent se rendre disponible neuf week-end de suite à Paris, jusqu’au 19 mars prochain, soit près de quatre mois de travaux.
Aucun ouvrage contre l’euthanasie mentionné
Le premier week-end de lancement, du 9 au 11 décembre dernier, a été consacré à une “phase de rencontre et d’appropriation”, pour que “chaque “conventionnel” découvre sa mission, trouve sa place dans le collectif et puisse bénéficier d’une formation sur les questions de fin de vie”. Première mauvaise surprise pour les associations opposées à l’euthanasie, les documents remis aux participants ne mentionnent aucune bibliographie d’ouvrages mettant en garde sur les risques d’une telle évolution. C’est ainsi que Tugdual Derville s’est étonné sur Twitter de la “neutralité” du CESE. “Neutralité oblige, on nous assurait que les citoyens choisiraient eux-mêmes leurs interlocuteurs. Et voilà qu’on leur impose d’emblée la militante Corinne VanOost (ndlr: médecin belge pro-euthanasie) et que la bibliographie du Cese oublie les auteurs opposés à l’euthanasie”.