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Fin de vie: les représentants religieux prennent la parole

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Alain JOCARD / POOL / AFP

Elisabeth Borne durant le lancement de la Convention citoyenne sur la fin de vie, le 9 décembre 2022.

Bérengère de Portzamparc - publié le 16/12/22

Deuxième week-end de rencontre à Paris pour les 185 citoyens sélectionnés pour la convention citoyenne sur la fin de vie. Au programme, rencontres avec les représentants religieux et travaux de réflexion en équipe.

Les 185 français sélectionnés “volontaires” et “représentatifs de la diversité de la société française” (tirés au sort, par téléphone, par la société Harris Interactive), se retrouvent pour un second week-end en tant que membres de la Convention citoyenne sur la fin de vie, dans l’hémicycle du Palais d’Iéna, au Cese ( Conseil Économique Social et Environnemental), à Paris. Un chiffre plus élevé que les 150 participants annoncés afin de prévenir des risques de défection sur toute la durée de la consultation, car les Français sélectionnés doivent se rendre disponible neuf week-end de suite à Paris, jusqu’au 19 mars prochain, soit près de quatre mois de travaux. 

Aucun ouvrage contre l’euthanasie mentionné

Le premier week-end de lancement, du 9 au 11 décembre dernier, a été consacré à une “phase de rencontre et d’appropriation”, pour que “chaque “conventionnel” découvre sa mission, trouve sa place dans le collectif et puisse bénéficier d’une formation sur les questions de fin de vie”. Première mauvaise surprise pour les associations opposées à l’euthanasie, les documents remis aux participants ne mentionnent aucune bibliographie d’ouvrages mettant en garde sur les risques d’une telle évolution. C’est ainsi que Tugdual Derville s’est étonné sur Twitter de la “neutralité” du CESE. “Neutralité oblige, on nous assurait que les citoyens choisiraient eux-mêmes leurs interlocuteurs. Et voilà qu’on leur impose d’emblée la militante Corinne VanOost (ndlr: médecin belge pro-euthanasie) et que la bibliographie du Cese oublie les auteurs opposés à l’euthanasie”. 

Pour ce week-end du 16 au 18 décembre, les 185 participants vont rencontrer lors d’une table ronde les différents représentants des cultes en France dont Mgr Ulrich, archevêque de Paris. Puis le Cese annonce qu’une rencontre avec des acteurs de terrain est également prévue, sans plus de précision. Il a été indiqué par ailleurs que certaines séances étaient publiques et que les particuliers, comme la presse, pouvaient y assister de visu, ou par retransmission en vidéo. Selon le calendrier officiel de ces quatre mois de séances, l’accent semble avoir été mis sur les délibérations plutôt que sur les rencontres, comme s’en étonne l’avocat Erwan Le Morhedec, bénévole en soins palliatifs.

Pour rappel, cette convention citoyenne sur la fin de vie a été souhaitée et annoncée par Emmanuel Macron en septembre dernier. Une annonce qui faisait suite à la publication d’un avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) qui, pour la première fois, jugeait envisageable une « aide active à mourir » à de « strictes conditions ». Si on ne sait pas encore quelle valeur aura l’avis rendu par la convention citoyenne en mars 2023 à Élisabeth Borne, premier ministre, celle-ci a d’ores et déjà indiquée prudemment, lors de la première session de cette convention, que cet avis était là pour “éclairer le gouvernement”. De quoi garder une grande marge d’interprétation.

Tags:
EuthanasieFin de vie
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