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Après les deux sarcophages de plomb découverts à Notre-Dame, c’est au tour de la basilique Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)de livrer ses secrets. Menées en vue de la reconstruction de la flèche, des fouilles à l’intérieur et à l’extérieur du sanctuaire ont permis la découverte de 210 sépultures, dont les plus anciennes datent du Ve siècle et les plus récentes de la fin du Moyen Âge. Si la découverte de tombes n’a rien de surprenant – la basilique étant construite sur des cimetières – c’est leur nombre et leur état de conservation, qualifié “d’exceptionnel” par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) en charge des fouilles, qui retiennent l’attention.
Une population monastique ?
Si l’édifice est connu pour être le lieu de sépulture de saint Denis et de 43 rois et 32 reines de France, sa vocation funéraire est antérieure à sa construction même. Ainsi, des sarcophages en plâtre d’époque mérovingienne (entre le Ve et le VIIe siècles) ont été retrouvés – 110 tombes au total – pour certains décorés et contenant des éléments métalliques issus de vêtements. Une centaine d’autres sépultures de l’époque carolingienne, plus simples, ont également été exhumées. Les corps ont, pour la plupart, été déposés dans des fosses nus, enveloppés de draps.
L’organisation des tombes mérovingiennes, disposées en rangées, ainsi que la présence d’une galerie funéraire, indique, à l’évidence, la présence de plusieurs catégories sociales. Et, parmi celles-ci, des tombes de moines.
La basilique, premier édifice gothique de l’histoire, attend toujours de retrouver sa flèche du XIIe siècle, démontée pierre par pierre en 1846. Elle devrait s’élever, à l’issue de sa reconstruction qui devrait commencer à l’automne 2023, à plus de 90 mètres de hauteur. Ces recherches permettent, indique l’Inrap, “de suivre l’évolution de l’ensemble architectural, sur près d’un millénaire, de comprendre l’implantation des différents cimetières et d’en caractériser la population”.