Le journal La Croix a publié ce jeudi 25 mai les résultats d’un vaste sondage sur le profil des jeunes Français partant aux JMJ. Il a été réalisé à partir d’un questionnaire envoyé aux 30.000 jeunes Français inscrits aux JMJ de Lisbonne, qui se tiendront au Portugal, du 1er au 6 août prochain. Alors comment est-elle cette jeunesse qui part aux JMJ cet été ? Déjà plutôt féminine, puisqu’il y a 60% de filles pour 40% de garçons. Elle est aussi très pieuse. En effet, ils sont 75% à assister à la messe au moins une fois par semaine, dont 24% plusieurs fois par semaine ! Parmi ces jeunes, très pratiquants donc, plus de la moitié (51%) disent avoir déjà pensé à devenir prêtre ou religieux, et même “très sérieusement” pour un quart des garçons.
La place du rite tridentin
Autre fait marquant de ce sondage, l’importance de la messe pour ces jeunes qui y cherchent “un moment de rencontre intime avec Jésus et de ressourcement spirituel”(47%) et “la célébration d’un mystère sacré” (24%). Quant à l’Église, pour 59% d’entre eux, elle doit être “un phare qui montre le chemin dans les ténèbres”, et ils assument leur attachement puisqu’ils sont 56% à considérer comme “valorisant d’être identifié comme catholique auprès des jeunes de leur génération”.
L’un des enseignements de ce sondage est sans doute la place du rite tridentin dans cette jeunesse investie. Ainsi, 38% des sondés déclarent apprécier cette liturgie, 8% disent qu’elle est leur messe préférée, 11% qu’ils l’aiment autant que la messe en français, et 19% y assistent occasionnellement, la trouvant “ressourçante”. Enfin, le sondage montre l’unicité de la catégorie socioprofessionnelle représentée puisqu’ils sont 87% à appartenir à une catégorie socioprofessionnelle supérieure (CSP +). Rien d’étonnant à cela au vu du coût du voyage, entre 700 et 900 euros en moyenne, ce qui limite forcément la variété des profils. Il est certain que quand les JMJ ont lieu dans le pays de résidence du fidèle, cela attire alors plus largement la population, toutes catégories socioprofessionnelles réunies, ce qui sera sans doute le cas pour les Portugais cette année.
Niveau méthodologie, ce questionnaire a été adressé entre le 7 et le 11 mai 2023, via la Conférence des évêques de France (CEF), et les communautés de l’Emmanuel, du Chemin-Neuf et de Saint-Martin qui l’ont adressé directement à leurs inscrits. Le sondage final se base sur les 4.028 répondants aux réponses complètes, dont 3.111 questionnaires qui ont été traités après application des quotas sur les critères de sexe et de région (Paris et province). Il se veut ainsi très représentatif.