Dans une petite ville de Bourgogne, Mme Dyen et ses trois garçons adolescents font leur les courses pour la rentrée : trousses, cahiers, et tout ce dont on a besoin (ou pas). L’époux et père ayant quitté le domicile il y a peu, on fait maigre. Alors que le magasin ferme, la mère de famille veut vite faire ses courses alimentaires et tente de remplir le frigo… Alors qu’elle est au rayon frais, elle n’a plus le temps ni l’argent. “Tant pis, on se passera de yaourts et de fromage pendant une semaine !”, se dit-elle, la mort dans l’âme. Depuis le départ de son mari, c’est un stress constant que de réussir à nourrir ses grands gaillards et ventres immenses de 12, 15 et 17 ans.
Arrivés à la maison, tout le monde décharge les affaires, scolaires et alimentaires. Le plus grand des garçons ouvre le frigo, et que voit-il ? Trois étagères pleines à craquer de yaourts et de fromages ! Jésus serait-il revenu sur Terre pour refaire la multiplication des aliments, version yaourts ? Oui, par l’intermédiaire des hommes. L’explication rationnelle, charitable et donc divine, leur est donnée par le petit mot posé sur le frigo : ”Coucou, On s’est permis de vous déposer cela, un reste du self des sessions. Cela aurait été dommage de les jeter ! Bises + UDP X et Y”.
Il manquait des yaourts, faute de temps ; et il manquait du fromage, faute d’argent ? Voilà cent yaourts et deux cents petits fromages qui attendaient dans le frigo. Et toute une famille soutenue fraternellement et renouvelée dans sa confiance en Dieu.