Le 14 novembre 1921, en pleines persécutions au Mexique, une bande d’hommes veulent en finir avec Notre-Dame de Guadalupe à l’aide d’une bombe à retardement. Le plan est simple. A 10 heures 30, Luciano Perez dépose un joli vase de fleurs sur l’autel, qui est juste en dessous de l’Image vénérée. Le vase contient en réalité une charge importante de dynamite, qui explose une poignée de minutes plus tard.
En quelques secondes, l’explosion fait des ravages et détruit les marches de marbre de l’autel majeur, les candélabres et les vases, et les vitres de la plupart des maisons voisines. Le retable de marbre de l’autel est brisé en morceaux, le Christ en laiton du tabernacle se plie en deux. L’Image, elle, n’a rien. La vitre qui la recouvre ? Même pas fêlée.
Cette Image de Guadalupe, la tilma, défie nos connaissances humaines depuis des siècles et il est bien normal que la science se penche sur le sujet. C’est ainsi qu’en 1936, le professeur Fritz Hahan prélève deux fibres de la tilma, l’une rouge, l’autre jaune et se rend en Allemagne pour faire des expertises. Elles sont soigneusement examinées par le directeur du département de chimie du Kaiser Wilhelm Institut, le docteur et prix Nobel Richard Kuhn. Ses conclusions sont pour le coup surprenantes : les fibres du tissu ne contiennent aucun colorant connu, qu’il soit végétal, minéral ou animal.
Après ces apparitions, la conversion des Indiens d’Amérique du Sud est massive, volontaire, exceptionnelle. L’Église fête Notre-Dame de Guadalupe, patronne des Amériques, le 12 décembre.
D’après Jean Mathiot, L’indien Juan Diego et Guadalupe, Pierre Téqui, 2014.