On la pensait définitivement éradiquée, mais elle continue pourtant de frapper une personne toutes les trois minutes à travers le monde : la lèpre, loin de faiblir, se répand chaque jour davantage. Trois millions de personnes continuent de subir ses conséquences en raison d’un handicap physique parfois irréversible. Pour mettre fin à ce fléau, plusieurs organisations et associations catholiques se mobilisent notamment par le biais de quêtes dans les rues et à la sortie des messes les 26, 27 et 28 janvier pour la 71e Journée mondiale de la lèpre. L’objectif : réunir les fonds nécessaires à la recherche et au traitement.
Parmi elles la fondation Raoul Follereau, spécialisée dans le combat contre la lèpre. Plusieurs actions sont mises en place sur ces trois jours pour permettre à l’association reconnue d’utilité publique de favoriser le dépistage de la maladie, son traitement, et l’accompagnement des personnes rendues handicapées par la lèpre. Elle invite chacun à participer à cette journée au moyen d’initiatives variées : vente de gâteaux, course solidaire, chorale, quêtes à la sortie des messes et dans les espaces publics… C’est aussi le cas de l’Ordre de Malte France, qui organise comme chaque année une grande collecte nationale, les 26, 27 et 28 janvier 2024. Près de 10.000 bénévoles se déploieront dans toute la France pour réunir les dons nécessaires à la lutte contre la lèpre.
Recrudescence de 40% des cas
Pour mémoire la lèpre est une maladie infectieuse qui touche principalement la peau et les nerfs périphériques. Elle peut être guérie au moyen d’une polychimiothérapie, mais elle laisse malgré tout de terribles séquelles aux personnes infectées, pouvant entraîner des invalidités. Elle demeure un problème de santé publique, notamment en Afrique, en Asie du Sud-Est ou en Amérique Latine. Depuis 2020, l’Organisation Mondiale de la Santé a détecté une recrudescence de 40% des cas. Elle recense en moyenne 200.000 nouveaux malades chaque année.