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L’enseignement catholique, voilà pourquoi on l’aime !

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Pascal Deloche / GODONG

Jeanne Larghero - publié le 23/02/24

Les bonnes raisons d’aimer l’enseignement catholique, on les connaît. Mais les mauvaises raisons ? La philosophe Jeanne Larghero, mère de famille et professeur, en a trouvé cinq. Irrésistibles.

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Il ne se passe pas une semaine sans qu’un journaliste en manque d’inspiration ne trouve une raison nouvelle de dézinguer l’enseignement catholique. Le Parisien n’a pas manqué à l’appel en ce mois de février. Son cheval de bataille : le mal-être de profs à qui on met “la pression”, l’indignation de parents de “gamines de cinq ans à qui mettait une blouse en plein été pour masquer une robe à bretelles”. Ne souriez pas, tout ceci est sûrement vrai, c’est écrit dans le journal. C’est même grave : la pression au travail, ça ne devrait pas exister. Et si une mère de famille, impliquée dans la scolarité de sa fille au point d’initier un collectif de parents, découvre le 27 juin l’existence du port de la blouse dans la classe de son enfant, on peut aussi gravement s’inquiéter. Pour la mère, et chemin faisant pour la fille. 

Bonnes et mauvaises raisons

D’où la question : mais tous ces mécontents, que diable sont-ils venus faire dans cette galère ? Galère, dont faut-il le rappeler, l’entrée est payante : il faut le vouloir. Et quant aux professeurs, ils doivent se souvenir, si la pression ne les a pas totalement amnésiés, d’avoir écrit une ou deux lettres de candidature pour postuler dans l’établissement de leur choix. Ils n’ont pas été “affectés”. Si l’établissement ne leur convenait pas, ils pourraient renouveler la démarche sans trop de difficulté, en cette époque de pénurie d’enseignants. Ou postuler dans le public.

Donc on ne manquera pas de rappeler les nombreuses raisons que nous avons d’aimer l’enseignement catholique. Par esprit de contradiction, on ne citera, et dans le désordre, que les mauvaises raisons. Pourquoi ? parce que tout le monde connaît déjà les bonnes raisons, celles qui expliquent l’afflux des dossiers d’inscription, et parce que personne n’ose publiquement dévoiler les mauvaises. Que voilà.

Vous en rêviez, l’école l’a fait

En un. Si votre enfant ne s’est pas présenté à 8h35 en cours, vous serez sonné à votre bureau ou sous la douche, appelé sur votre plate-forme pétrolière, ou sortie de votre propre salle de classe. C’est comme ça : dans l’enseignement catholique on a inventé la géolocalisation du moins de 16 ans. Vous en rêviez, vous n’osiez pas, l’école l’a fait. En revanche, pour les heures de retour à la maison directement après les cours, elle compte, dans sa grande naïveté sur vous, pauvres parents. 

En deux. Si vous êtes un amateur de la transgression des règles, donc si vous avez tout simplement entre 14 et 18 ans, vous allez pouvoir vous en donner à cœur joie et vivre les plus belles montées d’adrénaline de votre vie : c’est bien simple, certains règlements d’école avoisinent les quarante pages. Pas besoin d’avoir enfreint le cinquième commandement pour être viré (vous irez voir, c’est celui qui vous expédie directement en prison). Un peu de patafix dans la serrure de la porte du labo et vous en aurez des choses à raconter à vos petits-enfants. 

Si vous êtes syndicaliste

En trois. Si vous êtes délégué syndical CGT ou FO dans votre établissement, vous êtes quasiment un notable. Comme vous êtes le seul de votre espèce, ici, et c’est suffisamment rare pour mériter d’être noté, vous êtes un syndicaliste qu’on écoute quand il parle, et même on vous pose des questions, on vous demande des informations sur les demandes de mutation ou les résultats des dernières inspections. Bref, vous comptez. On peut quasiment appeler ça une bonne situation. 

En quatre. Si vous aimez revendiquer, manifester, trimballer de la pancarte, vous êtes au pays de cocagne : nous seulement les occasions de désapprouver ne vont pas manquer, d’ailleurs vous pourrez assez vite vous entraîner avec le port de la blouse en CP, même si vous aviez signé pour au moment de payer votre ticket d’entrée pour la galère. Mais de plus, vous bénéficierez de l’attention générale et peut-être — consécration ultime — de votre photo dans Le Parisien. Profitez-en, car ce n’est pas avec votre pancarte “Halte à la dictature du patriarcat hétéronormé” que vous attirerez l’attention à Tolbiac. Elle se fondra dans le décor et personne ne vous remarquera. Autant rester chez soi. 

Dans les chaumières

En cinq, la meilleure, la plus belle. En 2050 vous trouverez encore des moins de quinze ans pour enchaîner direct après “ter-res-brû-lées-au-vent… “. Et oui, c’est promis on chantera encore les Lacs du Connemara dans les chaumières. Grâce à qui ? Grâce à l’enseignement catholique, grâce à une équation socioculturelle dont lui seul a le secret, Michel Sardou peut lui dire merci. Vous pouvez venir vérifier, ou mieux, envoyer un journaliste du Parisien à qui cela fera une double page indignée. En revanche, pour ce qui est du Salve Regina n’y comptez pas trop, il faudra vous y coller vous-même. L’école ne peut pas tout, quand même.

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Tags:
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