Bruno et Céline, Louis et Sophie, Xavier et Marine. Trois couples qui ont mis de côté leur confort et leur vie professionnelle pour partir en mission avec Fidesco pendant deux ans, le premier à Madagascar, le second au Togo et le troisième en Angola. Tous chargés de missions différentes, ils ont néanmoins un point commun, celui d’être partis avec des enfants jeunes, dans des pays où la pauvreté est prégnante. Sans nier les peurs et les freins auxquels ils ont été confrontés avant le départ, ils racontent comment ils ont réussi à les dépasser, animés par ce désir de servir les plus pauvres et accompagnés par Fidesco. Ils témoignent également des nombreux fruits qui ont découlé de cette aventure familiale, encore visibles plusieurs années après.
Des craintes légitimes
Les grandes craintes des candidats à la mission en famille concernent principalement trois domaines : la santé de leurs enfants, leur instruction, et l’éloignement d’avec leurs proches (grands-parents, cousins…). La santé est la plus présente. “On avait peur que les enfants tombent malades, là-bas, à Madagascar”, se souvient Bruno qui est parti avec sa femme Céline et leurs deux enfants âgés alors de 6 et 8 ans. “On est parti avec une valise entière de médicaments ! Qui n’ont pas servi finalement !”. Crainte partagée par Louis et Sophie, en mission à Sokodé (Togo) avec leurs cinq enfants âgés de 9 ans à 6 mois. “Nous avions peur de les mettre en danger, qu’ils attrapent le paludisme, avec cette crainte de s’en vouloir s’il arrivait quelque chose. Finalement, nous avons tous eu le palu, plusieurs fois, cela fait partie de la mission !”, s’exclament-ils.
L’instruction est aussi un sujet qui interroge. “Syméon rentrait en CP. Nous nous sommes demandé comment allait se dérouler l’apprentissage de la lecture”, confie Bruno. A la fin de la mission, les aînés de Louis et Sophie étaient au collège. Leur niveau au retour serait-il suffisant ? L’éloignement des grands-parents, des oncles et tantes, des cousins pendant deux ans n’est pas anodin non plus. Les volontaires sont amenés à se demander s’ils peuvent faire face à un déracinement familial, si cela ne détruit pas un équilibre important pour eux. Enfin, la barrière de la langue peut aussi sembler un obstacle. Xavier et Marine ont été envoyés en Angola avec deux enfants de 4 et 6 ans. “Certes nous avions déjà habité à l’étranger, mais à Luena, on parle portugais ainsi qu’un dialecte qui rend difficile la communication avec les habitants”, souligne Marine.
Des peurs dépassées
Malgré ces interrogations et ces peurs, ils ont sauté le pas. D’une part parce que le désir de servir était plus grand, d’autre part parce qu’ils ont obtenu des réponses à leurs questions, entendu des témoignages d’anciens volontaires, et ont fait confiance à Fidesco. “Très vite, on a été assez confiants”, se rappelle Marine. “Ce qui nous a rassuré était de nous dire que Fidesco ne nous envoyait pas n’importe où”. Même sentiment chez Louis et Sophie : “Il ne s’agit pas de prendre des risques inconsidérés. Fidesco ne nous envoie pas sans un minimum d’assurance, nous savions qu’il y avait un hôpital pas loin, nous avions une mutuelle, une assurance rapatriement…”, précisent-ils. Quant à Bruno et Céline qui s’étaient inquiétés de l’apprentissage de la lecture pour leur fils, Fidesco les a orientés vers une école française.
Lorsqu’il s’agit d’envoyer des familles, Fidesco est particulièrement vigilant sur les questions de la santé et de l’éducation. “Nous sommes attentifs au fait que les familles ont besoin de structures médicales adaptées et d’écoles à proximité du lieu de la mission. Nous faisons aussi attention à ce qui fait leur équilibre de vie”, explique Bruno qui est aujourd’hui chargé de recrutement pour Fidesco. Lors des entretiens avec les couples, ils évoquent les besoins spécifiques de chaque famille (orthophonie, psychomotricité…), leurs activités, leur manière de vivre, leurs convictions en matière d’éducation, d’éventuelles aversions comme vivre en ville par exemple, tout ceci pour discerner ce que le foyer va pouvoir assumer, ce à quoi il est capable de renoncer, et quelle est l’affectation la plus appropriée pour lui. “Si les volontaires ne choisissent pas leur mission, Fidesco prête néanmoins une attention particulière à l’affectation des familles”, souligne Bruno. Au terme de ces échanges, les couples volontaires ont fait confiance à Fidesco, mais ils se sont aussi fait confiance. “J’aime rappeler que notre bon sens ne nous abandonne pas en mission ! On est dépaysé certes mais on reste capable d’analyser les situations au regard de notre bon sens”.
Des fruits pour toute la famille
L’aventure missionnaire est féconde pour les enfants comme pour les parents. Néanmoins, si les fruits de la mission en famille sont nombreux et demeurent, il ne faut pas les confondre avec des objectifs éducatifs. On ne part pas en mission pour resserrer les liens familiaux ni pour sensibiliser ses enfants à la pauvreté, mais pour se mettre au service de son prochain. “Il ne faut pas se tromper d’objectif “, souligne Bruno.
Revenus en 2018 de Madagascar, Bruno et Céline découvrent encore aujourd’hui des bienfaits liés à leur mission. “En premier lieu, la mission a très fortement soudé notre famille”, confie Bruno. “Le fait de vivre au jour le jour, d’avoir pris soin des uns des autres, d’avoir vécu des joies et des difficultés ensemble, d’avoir expérimenté la simplicité, la fraternité… Aujourd’hui encore, tout ceci nous relie tous les quatre”. Et puis la mission leur a démontré combien l’être humain pouvait être libre. Le fait de quitter leurs emplois, de vendre leur maison, leur a permis de goûter à une vraie liberté. “Nous avons expérimenté le fait que l’Homme est vraiment libre de choisir ce qu’il veut, dans la confiance avec le Seigneur, c’est quelque chose de très fort qui nous porte encore aujourd’hui”, témoigne Bruno.
La proximité avec la pauvreté, l’expérience de l’inconfort, la prise de conscience d’être très gâtés en France, ont fait naître chez Xavier, Marine et leurs enfants un goût prononcé pour les choses simples et une vraie capacité à prendre du recul. “Nous sommes rentrés depuis dix ans mais nous est resté de la mission un leitmotiv qui revient souvent à la maison : “C’est pas grave !”. Pendant deux ans, nous avons vécu sans eau ni électricité, et ce détachement vis-à-vis des choses matérielles est resté intact. On aime se contenter de choses simples”, confie Marine. Même en grandissant, les enfants de Xavier et Marine ont gardé une facilité à entrer en contact, à tendre la main, une habitude de la mission. “En retournant à Versailles, on a essayé de conserver cette manière de garder la porte de notre maison ouverte, d’être dans l’accueil de l’autre”.
Quant à Louis et Sophie, de retour du Togo en janvier 2022, ils remarquent que leurs enfants ont un regard différent sur leur environnement de celui qu’ils avaient avant de partir. “L’anecdote la plus parlante est la réaction de notre fils Gaspard à la vue de tous les ordinateurs de la salle informatique de son collège : “On n’a pas besoin de tous ces ordinateurs !” s’est-il exclamé, habitué aux cahiers et aux salles de classe privées d’électricité”, raconte Louis. Autre bienfait de la mission : la prière familiale. “Notre prière est plus vivante”, constate Sophie. “Lorsque nous avons commencé le discernement avec Fidesco, cela a nourri notre prière en famille, et cette manière de se placer, ensemble, sous le regard de Dieu, est restée bien ancrée.”
Pratique
Découvrez tous les détails de leur mission humanitaire en famille en écoutant le podcast : Cœur de Mission.
Dernières rencontres pour partir en mission à l’été 2024 :
Paris : samedi 23 mars à 9h
Visioconférence : mardi 2 avril à 18h30
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