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La natalité au plus bas depuis 1945, la faute à la politique familiale ?

FAMILY, NEWBORN, CHILD

New Africa | Shutterstock

Rémi Sentis - publié le 25/01/21

Le bilan démographique 2020 publié en janvier par l'Insee révèle une chute continue et alarmante du taux de fécondité en France. La situation est certes pire dans la plupart des autres pays européens, mais le manque de réactions devant cette plongée dans l’hiver démographique étonne.

Le nombre des naissances a baissé en France pour la sixième année consécutive et l’indice de fécondité est selon l’Insee depuis trois ans en dessous de 1,86 enfants par femme, donc très largement inférieur au seuil de remplacement des générations — qui est de 2,1. Si la situation est pire dans beaucoup de pays européens, en particulier en Espagne et en Italie, on observe une baisse drastique du nombre de bébés nés en France ayant deux parents français : moins 14% en six ans. Ces chiffres ne cessent d’interroger, d’autant plus que les femmes aimeraient ou auraient aimé avoir en moyenne 2,5 enfants (selon une enquête Kantar-UNAF effectuée en novembre 2020).

Des mesures antifamiliales

La rupture démographique que nous observons est tout d’abord liée aux mesures pénalisant les familles prises depuis 2013 par les pouvoirs publics : loi visant à dévaloriser le mariage, rabotage des allocations familiales, dissociation entre sexualité et procréation, etc. Une deuxième cause est la vision de l’avenir très anxiogène qui se répand dans l’opinion dominante : peur des catastrophes naturelles, peur pour le climat, peur du chômage, etc.

Mais cette baisse continue est aussi corrélée à la promotion incessante du « droit à l’avortement », comme la récente la proposition de loi visant à allonger le délai légal de l’IVG de 12 à 14 semaines, adoptée en première lecture par les députés contre l’avis du gouvernement. On sait que le nombre d’avortements en France se situe officiellement aux environs de 232 000. Après la Suède et l’Estonie, la France est le pays européen où le nombre annuel d’IVG par femme d’âge nubile est le plus élevé. On atteint désormais le chiffre de 32 avortements pour 100 naissances, sans compter ceux qui ont lieu à l’étranger ou en dehors des délais légaux.

La vie au service du bien commun

Si, en France et en Europe, le mariage est dénaturé et si le dynamisme démographique disparaît, les conséquences en seront dramatiques pour l’équilibre entre les générations (question des retraites par exemple), mais aussi pour l’identité culturelle des peuples. Il convient de regarder en face ces inquiétantes perspectives même si elles sont dérangeantes. On ne peut être qu’étonné devant l’aveuglement des gouvernements successifs qui persistent dans une politique de marginalisation des familles. L’Église est bien seule à rappeler sans relâche que la famille et le mariage — engagement public au service du bien commun – impliquent un oui collectif à la vie, source d’équilibre pour la société tout entière.




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