C’est une idée pastorale décapante qui est née dans la paroisse Notre-Dame de l’Assomption de Passy, à Paris. Après le succès du Concours général de théologie lancé par son curé, le père Guillaume de Menthière, place au concours général de caté. Sa première édition a lieu ce dimanche dans les jardins de la paroisse et devrait rassembler pas moins de 200 enfants du CE2 au CM2 : « Alors que nous visions 50 enfants, à notre grande surprise nous en avons vus débouler plus de 200, se réjouit le père Julien Durodié, vicaire et aumônier des Jeunes de l’Assomption ».
Si les lots en jeu ne sont sans doute pas étrangers à cet engouement, c’est d’abord l’aspect ludique qui a compté. Car si la mémoire et les connaissances sont mises à contribution, c’est un véritable jeu que la paroisse a préparé. Au programme du concours : épreuve écrite, QCM, texte de l’Evangile à « trous » et enfin une prière à réciter par cœur. Une formule qui a l’air de plaire, et dont les enfants eux-mêmes sont les premiers prescripteurs auprès de leurs amis. « Les enfants aiment les défis, se prêtent au jeu ! C’est une bonne manière d’apprendre de façon joyeuse et dynamique la catéchèse qui perd aujourd’hui de sa vigueur », relève le père Julien Durodié.
Si dans la foi chrétienne tout l’être est sollicité : l’intelligence, le cœur, la volonté, selon l’aumônier, il y a au départ des contenus à connaître. « Saint Jérôme disait : “Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ”. Il avait raison car pour aimer il faut Le connaître. Alors on pourrait oser pour notre concours cette formule : Qui méconnait son caté, méconnait les bases solides de sa foi », poursuit-t-il. Le concours imaginé par les Jeunes de l’Assomption balaie les grands domaines de l’enseignement chrétien : les Ecritures, le Credo, les commandements, les sacrements et la prière.
Kit prêt à l’emploi pour d’autres paroisses
« Quand le père Julien nous a proposé, à mon épouse et moi, de l’aider pour l’organisation, nous avons tout de suite dit oui, car selon nous marier l’utile à l’agréable est une excellente manière de faire de la pastorale indirectement. La preuve ? Le nombre d’enfants inscrits est au-delà de toute espérance, raconte à Aleteia Eric Languille, père de quatre enfants. Mais pour pour lui, il était évident qu’il fallait aller plus loin et créer un Kit prêt à l’emploi pour que les autres paroisses de Paris puissent facilement organiser le même concours. C’est maintenant chose faite. « Et pourquoi pas un grand concours général de caté national ? Soyons ambitieux ! », s’enthousiasme-t-il… tout en restant concentré sur l’organisation de sa première édition ce dimanche.