Entre les frais d’inscription, le logement, la nourriture, les livres, une année d’étude à Rome comme séminariste ou de formation pour un prêtre, coûte près de 18.000 euros. Et généralement ces études durent de trois à sept ans… Beaucoup de prêtres et de séminaristes, venant de diocèses en difficulté, ont ainsi besoin d’être aidés financièrement pour suivre une formation complète, profonde et fidèle au magistère de l’Église.
C’est pour les aider financièrement que l’association des Prêtres pour Toutes les Nations (DPTN) a été créée en l’an 2000. “J’étais le seul séminariste libanais à étudier à Rome”, se souvient Charbel Obeid, séminariste maronite Libanais qui a bénéficié des bourses mises en place par l’association. “C’est un vrai privilège car je viens d’une famille très modeste. Mon père est boulanger et ma mère, femme au foyer. Leur foi m’a beaucoup édifié et aidé à aimer le Christ”. Devenue fonds de dotation en 2013, l’association s’appelle aujourd’hui Fordef – DPTN et permet d’offrir également une formation spirituelle et humaine à toutes les personnes de bonne volonté.
300 diocèses du monde
Grâce à la générosité des quelque 30.000 donateurs de FORDEF, ce sont ainsi plus de 400 prêtres ou séminaristes de France et du monde qui ont été aidés depuis sa création ! Concrètement, une bourse de 11.500 euros leur est attribuée, le prêtre étudiant ou le séminariste (ou son diocèse) assumant le reste. Les candidats, deux au maximum par diocèse, sont recommandés par leur évêques et sont reçus pour un entretien personnel de motivation.
Internationalement reconnue pour la qualité de son enseignement, l’Université pontificale de la Sainte-Croix accueille ainsi chaque année des prêtres et séminaristes venant de 300 diocèses du monde. Une fois formés, ils retournent pour la plupart dans leur pays d’origine pour y exercer leur ministère : “J’ai étudié la théologie à Rome à l’université de la Sainte-Croix, explique encore le séminariste libanais. C’est une expérience très riche car j’ai découvert la liturgie latine et rencontré d’autres points de vue. Cette expérience a élargi mon horizon et renforcé mon désir de créer des liens d’unité”.
Il est certain qu’un séminariste bien formé sera un prêtre bien dans ses baskets ! Leur formation est donc essentielle, et dans l’Église universelle, cette formation doit pouvoir être proposée à tous, que le séminariste vienne du Pérou ou de Madagascar. Ce dont témoigne l’abbé Julien Naturel, prêtre pour le diocèse de Vannes, formé à Rome “les séminaristes qui étudient à l’Université de la Sainte-Croix sont toujours envoyés par leur évêque ou leur supérieur de communauté. Nous venions vraiment des quatre coins du monde : j’ai désormais des amis australiens, mexicains, indiens ou tchèques… En fait, les évêques sont heureux de pouvoir envoyer quelques-uns de leurs séminaristes pour leur proposer une formation au cœur de l’Église”.
“Nous avons besoin de prêtres pour renouveler le monde”, disait déjà le saint curé d’Ars. Peu nombreux et souvent immergés dans des sociétés déchristianisées, ces prêtres ont plus que jamais besoin d’être formés intellectuellement et spirituellement. D’où la nécessité de soutenir Fordef – Des Prêtres pour Toutes les Nations. Le fonds de dotation met également en place des projets afin de promouvoir la beauté du sacerdoce (retraites-vidéo, conférences, etc…) à destination de tous les laïcs. Une belle mission pour que tous renouvellent le monde !
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