Héberger des futures mères en situation de détresse, accompagner des femmes enceintes fragilisées par une grossesse imprévue, écouter celles qui ont eu recours à l’avortement… Tels sont les objectifs de nombreuses associations en France, contribuant ainsi à protéger la vie et l’enfant à naître, et offrir une écoute bienveillante à celles qui en ont besoin.
En 2020, 222.000 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été pratiquées en France, selon la Drees. “N’est-il pas possible de s’interroger et d’essayer de comprendre quelles en sont les raisons ?” s’insurge le père Benoist de Sinety dans une récente tribune pour Aleteia, insistant sur le nombre de femmes en situation de détresse. “Combien parmi elles sont laissées seules, abandonnées à la froide technologie médicale et aux diagnostics abrupts, sans accompagnement ni en amont ni en aval ?”
Réagissant à la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, l’Académie pontificale pour la Vie a également souligné l’importance “d’une assistance solide aux mères, aux couples et à l’enfant à naître” et a défendu “la possibilité pour les mères en difficulté de poursuivre la grossesse et de confier l’enfant à ceux qui peuvent garantir sa croissance”.
C’est pour venir en aide à ces mères en difficulté, à qui la société présente l’avortement comme la seule issue possible, que de nombreuses associations ont pour mission d’accueillir et d’accompagner les femmes enceintes. Tour d’horizon de ces associations au service des mères et des enfants à naître.
1Les maisons d’hébergement
Ce sont des établissements qui hébergent, pour une durée variable, les femmes enceintes en détresse et leur nouveau-né. Des équipes de professionnels (psychologues, auxiliaires puéricultrices, éducateurs…) et de bénévoles leur apportent une aide morale, médicale et matérielle. Les jeunes femmes sont accompagnées en vue de reprendre une vie autonome après la naissance de leur enfant.
Magnificat Accueillir la vie
Les Maisons d’Accueil Maternel Magnificat disposent de deux maisons accueillant des femmes enceintes en difficulté : une maison à Ligueil (37), au sud de Tours, ouverte depuis 1993, et une maison à Laval (53), en Mayenne, ouverte depuis mai 2016. Magnificat Accueillir la vie.
La maison de Marthe et Marie
Il s’agit de colocations solidaires pouvant accueillir huit personnes dont la moitié sont des femmes enceintes ou jeunes mamans en situation difficile, et l’autre moitié des volontaires (jeunes pro de 25 à 35 ans). Avec la dernière maison ouverte en septembre 2021 à Rouen, l’association est désormais présente dans six villes : Lille, Strasbourg, Nantes, Lyon, Paris et Rouen. La maison de Marthe et Marie.
La Maison de Tom Pouce en Seine-et-Marne
Fondée par le Pr Jérôme Lejeune, la maison de Tom Pouce dispose de deux maisons en Seine-et-Marne, l’une pouvant accueillir jusqu’à douze femmes enceintes, l’autre neuf mamans avec leur bébé pour une durée de trois mois renouvelable une fois. La Maison de Tom Pouce.
Centre maternel accueil Samarie à Coulommiers (77)
Les Apprentis d’Auteuil hébergent des jeunes femmes âgées de 14 à 25 ans enceintes de trois mois minimum et au maximum jusqu’aux 3 ans de l’enfant. Centre maternel Samarie.
Le foyer El Paso à Neuilly-sur-Seine (92)
Ouvert en avril de 2010 et tenu par les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, le foyer El Paso, le foyer El Paso accueille des femmes enceintes en difficulté dès le début de la grossesse et jusqu’à l’accouchement. Foyer El Paso.
La Tilmaà Vannes (56)
En plein cœur de Vannes, La Tilma met à disposition trois studios et deux deux-pièces permettant aux jeunes femmes enceintes de vivre en autonomie, et propose un accompagnement personnalisé, social, périnatal et médical pendant la grossesse et après la naissance. La Tilma.
La Maison de Louise à Lyon (69)
La Maison de Louise, créée en 2012, accompagne les femmes enceintes en difficulté, tout au long de leur grossesse et jusqu’aux trois mois de l’enfant. L’appartement, situé à Tassin, peut accueillir quatre jeunes femmes. La Maison de Louise.
La Maison Bethléem à Toulon (83)
Ce sont six studios meublés et équipés dans le centre-ville pour des futures mères majeures et autonomes financièrement. Réseau Caritas France. La Maison Bethléem.
2Les réseaux d’écoute téléphonique
Animés par des conseillers bénévoles, ces services d’écoute et de soutien téléphoniques sont gratuits et garantissent l’anonymat des personnes qui appellent.
Agapa
Agapa a été créée en 1994 par des bénévoles chrétiens désireux d’offrir un lieu d’échange apaisé et sans jugement à ceux et celles qui souhaitaient parler de l’IVG qu’ils avaient vécu. Plus largement, Agapa propose aujourd’hui écoute et soutien à toute personne en souffrance suite à une fausse couche, un décès in utero, une grossesse extra-utérine, une interruption médicale de grossesse ou une IVG. Agapa : 01 40 45 06 36.
Mère de Miséricorde
Les bénévoles de Mère de Miséricorde offrent une écoute téléphonique anonyme et bienveillante aux femmes, hommes et couples confrontés à l’avortement (ou l’ayant été). Mère de Miséricorde : 0 800 746 966.
SOS bébés
Écoute confidentielle, anonyme et gratuite par une équipe d’écoutants spécialement formés aux problématiques liées à la grossesse, à la maternité et à la paternité. Réseau Alliance Vita. SOS bébés : 01 42 47 08 67.
Écoute IVG
Un lieu d’écoute bienveillant, anonyme et gratuit pour toutes les femmes qui se posent la question de l’avortement, ou qui ont avorté et veulent en parler. Ecoute IVG : 01 71 06 34 84.