Selon un nouveau règlement publié le mois dernier par l’administration nationale de la radio et de la télévision, les programmes audiovisuels doivent promouvoir la “culture socialiste avancée” et soutenir le régime. L’un après l’autre, tous les secteurs de l’Internet et du divertissement font ainsi l’objet de réglementations plus strictes, conformément aux vœux de Xi Jinping lui-même. Ce dernier a affirmé que ces secteurs étaient “chaotiques” et qu’ils n’étaient pas entièrement contrôlés par le Parti communiste chinois.
Contraire à la politique religieuse nationale
Avec ces nouvelles “dispositions relatives à l’administration de la production et de l’exploitation de programmes audiovisuels à la radio, à la télévision et en ligne”, le gouvernement chinois envisage ainsi d’empêcher les étrangers de produire des programmes audiovisuels en Chine et de limiter la production aux seules entreprises explicitement autorisées. On y trouve également une liste non-exhaustive de contenus interdits, largement interprétable, comme celui de “déformer et nier la culture socialiste avancée”, “de porter atteinte à la dignité, à l’honneur et aux intérêts nationaux”, de “dénigrer l’excellente culture traditionnelle chinoise”, ou encore “d’ être contraire à la politique religieuse nationale”.
Pour rappel, cette “politique religieuse nationale” interdit les activités et les informations religieuses par le biais de n’importe quel média, sauf autorisation spécifique. Autant dire que toute évocation de la religion est désormais interdite. Ces nouvelles instructions renforcent ces interdictions et réaffirment par ailleurs le monopole du PCC sur le récit national chinois, toute déviation étant considérée comme “nihiliste”. On se saurait être plus clair.