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De retour de mission, leur zèle missionnaire continue à grandir

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@Fidesco I Jean-Baptiste Rousseau

Mathilde de Robien - publié le 17/10/22

La mission n’est pas une parenthèse hermétique, ni même un temps à part dans une vie. Il y a un après. Remplis du feu missionnaire et désireux de l’entretenir à leur retour en France, des volontaires témoignent de la manière dont ils sont restés missionnaires… même après la mission.

En partant, ils ne savaient pas que leur expérience missionnaire au bout du monde allait changer leur vie à long terme. Certes, ils s’attendaient à être retournés, bousculés, au cours de ces deux années pendant lesquelles ils ont choisi de sauter dans l’inconnu pour se mettre au service des plus pauvres. En revanche, ils ignoraient qu’au retour, ils ne pourraient plus vivre sans cette joie liée au don de soi. C’est pourquoi à peine rentrés, ils ont décidé de poursuivre la mission… en France.

Mettre le service au cœur de sa vie

Stanislas et Marine, 32 ans, sont partis au Lesotho avec Fidesco de 2019 à 2021, avec deux enfants alors âgés de 4 et 2 ans. Médecin généraliste et sage-femme, ils ont exercé leur métier à Thaba-Tseka, une petite ville de 5.000 habitants située au pied des montagnes de l’Afrique australe, abritant le seul hôpital de la région tenu par les sœurs de la Charité d’Ottawa. Au bout d’un an de mission, craignant un retour prématuré en raison de l’épidémie de Covid, ils se sont demandé comment se mettre au service des autres une fois  de retour en France. « Nous étions appelés à rentrer, mais aussi à continuer à mettre le service au cœur de notre vie, et de notre famille », confient-ils à Aleteia. Au lieu de reprendre le cours « normal » de leur vie « d’avant », à Bordeaux, ils s’installent à Angers, et prennent la responsabilité d’une maison Lazare. Depuis deux mois, Stanislas, Marine et leurs trois enfants maintenant, partagent le quotidien d’une quinzaine de colocataires, jeunes professionnels et personnes en grande précarité.

« Ma vie, il faut qu’elle soit missionnaire »

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Continuer à être missionnaire, quel que soit le lieu, est aussi le grand désir de Jean-Baptiste. Après avoir rencontré le Christ grâce à un collègue à l’âge de 23 ans, il décide de s’abandonner pleinement entre les mains du Seigneur : « Montre-moi le chemin pour être heureux », lui demande-t-il. Il entame alors un discernement pour partir avec Fidesco. Une démarche qui le conduira en Zambie, de 2014 à 2016, en tant que directeur d’un centre de formation technique pour des jeunes. Fraîchement diplômé d’un Master 2 en gestion de projet, il se retrouve à la tête d’un établissement de 100 élèves de 18 à 30 ans et dix salariés. Une expérience radicale d’abandon : « Je me suis trouvé complètement démuni ! Je n’avais pas d’autre choix que de m’abandonner complètement à la Providence. Et j’ai pu voir que le Seigneur agissait vraiment dans le quotidien », témoigne-t-il. « Lorsqu’on est dans sa zone de confort, et que l’on croit tout maîtriser, on ne laisse pas beaucoup de place au Seigneur. En revanche, quand on ne maîtrise rien, on compte plus sur Lui ! »

Six mois avant son retour en France, Jean-Baptiste a ce désir de faire connaître le Christ. En Zambie, la majorité de la population est protestante et pratiquante. Pour Jean-Baptiste, ce constat sonne comme un appel. « Ma vie, il faut qu’elle soit missionnaire », se dit-il. A son retour, il passe un an avec Cap Missio à Montpellier et se forme à l’évangélisation. De retour à Paris, il est embauché dans un cabinet de conseil et de coaching en tant que chef de projet. En parallèle, il multiplie les engagements pour témoigner et se mettre au service des autres : il entre dans la Communauté de l’Emmanuel et poursuit des missions d’évangélisation. En lien avec les paroisses, il organise des veillées de prière, il témoigne dans les aumôneries et les lycées, il participe au Festival d’Anuncio… « Partir en Zambie m’a donné cette fibre missionnaire, qui pour moi prend désormais la forme de l’évangélisation directe. Le Seigneur donne plein d’opportunités pour évangéliser au quotidien ».

« Va, rends les autres heureux, et tu connaîtras la joie »

Cette devise de Fidesco, « Va, rends les autres heureux, et tu connaîtras la joie », Jean-Baptiste l’a faite sienne car il l’a expérimentée, d’abord en Zambie, puis à son retour, à travers ses différents engagements missionnaires. « Pendant les 23 premières années de ma vie, je cherchais à me rendre heureux. Mais ce qui m’a vraiment rendu heureux, c’est de me donner aux autres, de rendre les autres heureux. Après avoir goûté à cette joie du don, qui est une joie surnaturelle, qui vient de Dieu, on a du mal à vivre sans ! », assure le jeune trentenaire parisien.

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C’est cette même joie que Stanislas et Marine cherchent à transmettre à leurs enfants, en prenant la responsabilité d’une maison Lazare. Une aventure familiale qui donne le goût du service et de l’amour fraternel. La joie aussi d’appartenir à une communauté particulièrement unie. Petite anecdote qui en dit long : à l’école, la fille de Stanislas et Marine, 4 ans, demande à ses petits camarades : « Moi, j’ai 15 collocs, et toi ? ».

« Avec Fidesco, au Lesotho, nous avons expérimenté le fait de se mettre au service des plus faibles, des plus pauvres, et cette aventure continue à nous porter. On s’y est senti tellement à notre place ! Lorsqu’on ressent une telle joie, une joie profonde,  — c’est d’ailleurs un fruit de l’Esprit Saint  —, on est conforté dans son choix. Pour Lazare, c’est pareil, on sait que le Seigneur nous veut ici », confie le couple. « Ce n’est pas notre chemin qui nous rendra heureux mais celui que le Seigneur veut pour nous ».

« Lorsqu’on répond à l’appel de Dieu, le Seigneur donne des grâces et fait tomber toutes les barrières ».

Un chemin qui exige de se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint pour discerner l’appel propre à chacun. « Lorsqu’on répond à l’appel de Dieu, le Seigneur donne des grâces et fait tomber toutes les barrières », soulignent Stanislas et Marine. Les barrières, ce sont les boulots, les salaires, les écoles, les biens immobiliers dont il peut être difficile de se détacher, mais qui finalement font peu de poids par rapport au bonheur que le Seigneur promet. « Lorsqu’on réalise cela, lorsqu’on fait l’expérience de cette joie profonde, de connaître l’endroit où le Seigneur nous veut, on espère passer toute sa vie à l’écoute de l’Esprit Saint ! Et alors le champ des possibles est ouvert ! »

En partenariat avec Fidesco.

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Pour en savoir plus

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