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Il y a ceux pour qui se mettre au service des plus pauvres à l’autre bout du monde est une évidence dès le début de leur vie de couple, et puis il y a ceux qui doivent accorder leurs violons, trouver le bon moment et le bon format. Cela a été le cas de Jérôme et Albane. Dès le début de leurs fiançailles, Jérôme perçoit clairement un appel à partir en mission humanitaire en couple. “Mais moi, à ce moment-là, je commençais tout juste un nouveau travail et je n’avais pas du tout envie de partir tout de suite. J’avais déjà fait beaucoup de stages et avais hâte d’entrer dans la vie active. Nous n’étions plus du tout sur le même timing”, se rappelle Albane.
1Respecter le temps de l’autre
Jérôme a fait preuve de patience… Ils se sont mariés, puis ont discerné que le moment était venu. “On a pris notre temps et au bout d’un mois de mariage, on s’est dit que c’était le bon moment, nous étions alignés à la fois sur le sens que nous voulions donner à notre vie et sur le timing”. Ils ont été envoyés par Fidesco à Madagascar de 2015 à 2017. Respecter le temps de l’autre, ne pas mettre de pression, sont autant d’attitudes indispensables pour que le choix se fasse de manière libre et consentie.
2S’informer, cheminer ensemble
Si l’un se sent moins appelé que l’autre, cela n’empêche pas le couple de s’informer sur la forme que prendrait un éventuel départ. Se renseigner, s’intéresser au projet, recueillir des témoignages… Cela ne signifie pas donner son accord ! Mais cela montre que l’on s’intéresse à l’autre, que l’on prend en considération son appel, son désir. C’est dire : “Je ne suis pas prêt mais je vois que toi, tu l’es.” S’informer ensemble évite aussi de tomber dans un piège néfaste pour le couple : celui d’entreprendre des démarches tout seul, dans son coin. Une attitude qui, si elle inclut l’autre dans le projet, le fait contre sa volonté, ou bien l’exclut carrément.
Maïlys et Alexandre avaient depuis longtemps et individuellement le désir de partir, mais ils ne savaient pas quelle forme donner à ce projet. C’est en participant ensemble à une “Rencontre” organisée par Fidesco qu’ils se sont sentis appelés à se mettre pendant deux ans au service des plus pauvres. “Nous avons été touchés par la dimension spirituelle proposée par Fidesco. L’invitation à s’abandonner entre les mains de Dieu, l’exigence des deux ans, tout ceci nous a transportés et donné à tous les deux l’envie de cheminer avec Fidesco.” Ils sont partis aux Philippines de 2016 à 2018.
3Identifier et exprimer son désir de partir
Savoir exprimer son désir à l’autre est primordial. En effet, pouvoir dire régulièrement à l’autre que son désir de partir en mission est toujours présent est une manière de lui rappeler que l’appel est toujours là. Mais pour exprimer ce désir, encore faut-il bien l’identifier. S’agit-il de partir en mission au bout du monde ou de s’inscrire dans une association en bas de chez soi ? De s’engager pour un mois ou pour un an ? Après cinq ans d’études dans de belles écoles, Étienne et Solenn, jeunes fiancés, nourrissaient tous deux le projet de partir en couple. Solenn souhaitait se tourner vers un organisme qui proposait des projets humanitaires inscrits dans le long terme, elle était prête à servir deux ans. Étienne envisageait plutôt des projets à court terme, quelques semaines, dans différents endroits de la planète, sans nécessairement passer par une structure qui les “enverrait” en mission. Parallèlement à leur préparation au mariage, ils ont mené un discernement pour la mission. Une période bénie qui a permis à chacun d’exprimer ses désirs, ses attentes et ses freins. Finalement, Étienne et Solenn sont partis à Madagascar avec Fidesco de 2017 à 2019. Le déclic ? La volonté de “construire quelque chose en couple” dès le début de leur mariage et de démarrer leur vie conjugale en se mettant véritablement au service de leur prochain.
4Discerner en vérité
Ancrer sa vie de couple dans le service à son prochain, se dépasser à deux, se donner ensemble, construire son identité de couple… Des motivations parfois très puissantes pour des couples “just married” ! “Pendant notre discernement, nous avons fait des tableaux. Les avantages et les inconvénients de rester à Paris et de partir en mission. Ce qui en est ressorti était très clair pour nous : rester à Paris et démarrer nos boulots respectifs nous paraissaient être des projets assez personnels, tandis que partir avec Fidesco, c’était la possibilité de vivre une mission à deux, de donner des fondations solides à notre couple”, confient Etienne et Solenn.
Un appel plus ou moins pressant à la mission exige en effet un véritable discernement. Et ce n’est qu’au terme de ce discernement mené en vérité avec soi-même que l’on peut poser un choix. Un vrai discernement permet de distinguer les désirs profonds de son cœur et de mettre de côté ses peurs. Cédric et Anne-Cécile, après six ans de mariage, se sont posés la question de partir. Ils ont participé à une session de discernement avec Fidesco. “Anne-Cécile venait pour dire non et moi pour dire oui, mais je ne le savais pas. Il y a eu le topo sur ce que c’est qu’un choix libre puis la veillée d’adoration et de confession. Là, il y a eu un basculement, car en amont, lors de l’entretien, elle disait qu’elle ne voulait pas partir.” Anne-Cécile a donc demandé un nouvel entretien car lors du rendez-vous avec la psychologue, elle a réalisé que son envie était bien là mais étouffée par ses peurs. Ils sont finalement partis en mission à Cuba en 2015.
Une expérience extraordinaire, fondatrice, tout en étant aussi une épreuve de vérité ! “Lorsque nous sommes rentrés, nous nous sommes rendu compte combien la mission avait été un cadeau pour notre couple. Pendant deux ans, nous avons été obligés de creuser, d’approfondir notre relation, nous avons découvert l’autre dans des moments de joie comme dans des moments d’épreuve, une excellente manière de démarrer sa vie de couple !”, témoignent encore Etienne et Solenn.
5Se mettre à l’écoute du Seigneur
Un vrai discernement permet également d’entendre la voix du Seigneur, de savoir ce que le Seigneur veut pour son couple. Et chez certains, l’appel à vivre l’Évangile est puissant ! “Nous avions cette volonté forte de s’abandonner dans ce que l’Évangile nous dictait”, confient Maïlys et Alexandre. Quant à Tanneguy et Marie-Lys, envoyés au Chili, ils confient qu’ils avaient “envie de servir l’Église et de vivre la radicalité de l’Évangile”. Une belle réponse à l’appel de Jean Paul II dans Familiaris Consortio : “Le sacrement de mariage, enraciné dans le baptême et la confirmation, établit époux et parents comme témoins du Christ jusqu’aux confins de la terre et véritables missionnaires de l’amour et de la vie.”
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