C’est un reliquaire qui devrait en surprendre plus d’un. Choisi par le diocèse de Paris pour réaliser le nouveau reliquaire qui abritera la couronne d’épines, un fragment du bois de la Croix et un clou de la Passion, Sylvain Dubuisson a détaillé ce vendredi 23 juin ce à quoi allait ressembler cet objet de 2,8 mètres de large. Composée d’éléments autoportants en bois avec quelques ouvertures évoquant le bois de la couronne et de la croix, le reliquaire situé dans la chapelle axiale, derrière la Croix et la Gloire de Marc Couturier, aura en son cœur la relique, installée au centre d’une auréole avec des cabochons en verre sur fond d’or. Au sol, une pierre noire d’un côté évoquant le tombeau et une pierre blanche de l’autre évoquant la résurrection.
J’ai vu à Lourdes la puissance du geste des pèlerins qu’était celui de toucher la grotte de Lourdes.
« La couronne d’épines sera à hauteur d’homme », précise Sylvain Dubuisson. Un élément essentiel dans la mesure où, grande nouveauté, fidèles et visiteurs pourront toucher le reliquaire. « À la demande du diocèse, l’artiste a conçu une châsse-reliquaire à la mesure des reliques insignes qu’elle conservera et de l’importante dévotion qui leur est vouée par les fidèles », précise le diocèse. « Les visiteurs venant de tous les continents pourront l’exprimer en touchant ce reliquaire et en déposant des bougies en signe de respect et en témoignage de leur prière. » Alors qu’il était auparavant recteur du sanctuaire de Lourdes, Mgr Ribadeau-Dumas a rappelé vendredi 23 juin l’importance de soutenir et d’encourager la piété populaire. « J’ai vu à Lourdes la puissance du geste des pèlerins qu’était celui de toucher la grotte de Lourdes. Ce geste doit absolument être accompagné et encouragé ici aussi, au cœur de Notre-Dame », a-t-il souligné.
Si le reliquaire pourra donc bel et bien être touché, ce n’est bien évidemment pas le cas de la relique qui reste inaccessible et se détachera dans une demi-sphère bleu donnant l’impression d’échapper au temps. « L’anneau- reliquaire de cristal de 1896, tissé d’un feuillage d’or, se détache dans une demi-sphère d’un bleu profond qui l’extrait de toute dimension spatiale », précise encore le diocèse. « Comme dans la Pietà du Vœu, à Notre-Dame c’est toujours Marie qui expose le Fils livré. »