Le sang continue de couler dans l’enclave du Haut-Karabagh. Lundi 25 septembre au soir, l’explosion d’une citerne d’essence dans un dépôt de carburants a fait au moins 20 morts et plus de 200 blessés, selon les autorités du Haut-Karabagh – chiffre repris par l’AFP. L’explosion, dont l’origine n’a pas été dévoilée, a eu lieu alors que des “dizaines de personnes” attendaient leur tour pour faire le plein avant de fuir vers l’Arménie, selon Nouvelles d’Arménie.
Ce drame s’ajoute à la tragédie que vivent les 120.000 Arméniens du Haut-Karabagh, qui constituaient l’essentiel de la population de ce territoire. Depuis une semaine, ils sont forcés de fuir la région après l’offensive de l’Azerbaïdjan, le 19 septembre, qui a coûté la vie d’au moins 200 personnes et porté le coup de grâce à la république autoproclamée. Depuis, les images déchirantes de dizaines de milliers de réfugiés en exil affluent sur les réseaux sociaux. Elles montrent des embouteillages interminables de véhicules et de longues files de piétons aux visages exténués, chargés du peu d’affaires qu’ils ont pu emporter avec eux.
Près de 29 000 réfugiés en Arménie
La population, déjà affaiblie par neuf mois de blocus éprouvants imposé par l’Azerbaïdjan, doit désormais chercher refuge en Arménie, dans des conditions particulièrement difficiles. “Ce qui compte pour eux, c’est de sauver leur vie et celles de leurs enfants, ils se disent que la nourriture et les soins viendront après”, affirme à Aleteia Hovannhès Guévorkian, représentant de la république d’Artsakh en France.