Les tempéraments différents, les styles de vie ou d’éducation parfois aux antipodes, la promiscuité... Tout ceci fait qu’une semaine de vacances en famille, toutes générations confondues, peut faire jaillir quelques remarques acerbes ou règlements de compte. Pourtant, surveiller un tant soit peu ses propos permet de préserver l’entente familiale.
Les vacances en famille riment souvent avec joie des retrouvailles, balades ou baignades au soleil, enfants qui courent partout, apéro sur la plage ou la terrasse… Mais cela peut aussi être le lieu de tensions, de phrases blessantes (consciemment ou pas), de piques plus ou moins virulentes, qui viennent ternir le tableau et affecter les membres de la famille. En voici un florilège, à garder à l’esprit lorsque vous adresserez la parole à vos parents, beaux-parents, frères, sœurs, beaux-frères, et belles-sœurs cet été.
Les repas, vecteurs de haute-tension
Entre les adeptes du régime crétois et les fans de cuisine traditionnelle bien grasse, il y a un fossé que seuls pourront combler des petits compromis faits tout en silence et en délicatesse.
“Le déjeuner ne m’a pas l’air très équilibré aujourd’hui.” Tout le monde n’est pas armé d’une calculatrice et d’une balance pour cuisiner. Si vous voulez mettre votre grain de sel dans l’addition des kilojoules, participez à l’élaboration des repas. Sinon, rabattez-vous sans crier gare sur les tomates cerises de l’apéro et la salade verte avant brassage (gare à la vinaigrette !), et laissez les autres se gaver innocemment de chips et de saucisses.
“Encore un apéro ! Tu bois beaucoup, non ?“ Sous-entendu, tu ne serais pas devenu alcoolique ? Peur panique ou simple reproche, évitez de poser la question devant toute la famille réunie. La personne visée répondra de manière beaucoup plus sincère si vous êtes seul avec elle.
“Pauline, viens préparer le repas avec moi, je vais t’apprendre ce que c’est que la vraie cuisine !” Et bim ! Vous mettez en avant votre supériorité en matière culinaire pour dévaloriser l’autre. La deuxième partie de la phrase est totalement inutile.
“Belle-Maman, votre déjeuner a l’air délicieux mais je vais plutôt aller me chercher un MacDo.” Plutôt bien amenée par une flatterie initiale au top de l’hypocrisie, cette remarque finalement désobligeante rendra Belle-Maman absolument outrée, et on la comprend. Ayez la délicatesse de faire honneur aux plats concoctés avec amour, parfois pendant des heures, même si vous n’êtes pas friand de son ris de veau farci aux choux de Bruxelles.
Toute la famille est réunie et partage de bons moments ensemble, mais est-ce une raison pour imposer un agenda surchargé à toute la maisonnée ? Laissez chacun prendre la distance qui lui est nécessaire pour qu’il profite agréablement des vacances.